Le verdict du gouvernement concernant le permis de conduire pour seniors est enfin connu ! Il risque de faire grincer des dents ! L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous donne tous les détails dans les prochaines lignes de cet article.
Une inquiétude grandissante chez les seniors.
Un sujet angoissant pour nos aînés ! «Je suis directement concerné. Cinquante-cinq ans de conduite sans accident, 76 ans, en pleine possession de mes moyens, pas d’alcool ni tabac ni autre chose», réagit auprès du Capital, un certain Alain, depuis Épernay (Marne).
« Il faut penser aux régions les plus reculées, sans transports. On ne remplace pas le côté ultra-pratique de la voiture !», ajoute-t-il.
«Pour ma part je suis loin de tout et absolument tributaire de mon véhicule. Je n’ai jamais perdu un point sur mon permis, admet Noëlle, à Trélissac (Dordogne). Sans lui, que me restera-t-il ? Un EPHAD ou une résidence senior ? Bien trop chers… Je ne veux pas être à la charge de mes enfants», s’inquiète-t-elle.
André, 86 ans, ayant parcouru un million de kilomètres, résidant à La Teste-de-Buch (Saône-et-Loire), peut se targuer d’un bilan sans accident à ce jour, rapporte Capital.
Malgré le fait qu’il continue de traverser la France deux ou trois fois par an, en plus de ses déplacements locaux, il rejette fermement l’idée d’imposer des sanctions aux «vieux conducteurs expérimentés contre toutes justifications se référant a priori au nombre d’accidents dont ces anciens pourraient être tenus pour responsables».
D’un autre côté, Émile, habitant à Saint-Laurent-Nouan (Loir-et-Cher), est plus fataliste, bien qu’il ne cache pas son désarroi : «Si je n’ai plus de permis, je ferai comme tant d’autres : vivant à la campagne, je roulerai sans permis…»
Permis de conduire pour seniors : on connaît enfin la décision finale du gouvernement
Le gouvernement va-t-il finalement se laisser convaincre et « mettre en place une visite médicale de contrôle à la conduite pour les conducteurs de soixante-quinze ans et plus» ?
« Je veux couper court à des rumeurs ou à des fausses nouvelles« , déclarait sans ambages le ministre des Transports Clément Beaune sur les ondes de Sud Radio.
La France, poursuit-il, «ne soutient pas l’idée qu’on impose une forme de contrainte ou de mur, de date de péremption, avec un âge pour le permis de conduire».
« Quand on est une personne âgée, notamment dans les territoires ruraux, on a besoin de la voiture« , souligne Clément Beaune.
Une décision qui divise les associations.
Si l’association 40 millions d’automobilistes ne cache pas sa joie, cette décision ne trouve guère d’écho favorable au sein des associations en faveur des victimes de la route. Pour ces dernières, elle ne fait qu’illustrer davantage ce qu’elles perçoivent comme une « inaction gouvernementale ».
« Je pense que notre ministre des Transports devrait plutôt se charger de trouver des solutions de transports adaptés sur tout le territoire et du coup, on laisse des gens conduire, des gens inaptes, parce qu’ils n’ont pas d’autre choix, regrette la championne de France de tennis fauteuil, Pauline Déroulède, amputée de la jambe gauche après avoir été fauchée par un automobiliste en 2018.
Pour elle, le débat est bien plus complexe, et elle trouve déconcertant le refus apparent du ministre des Transports d’explorer cette question.
Ces alternatives qui « semblent merveilleuses » sur le papier
Pour les défenseurs de la fin du permis à vie, énumère le magazine économique, « il suffit de mettre en place un accès facilité aux transports en commun, des systèmes de navettes régulières ou encore du portage à domicile. En effet, sur le papier tout cela semble merveilleux », peut-on y lire,
« mais qui va financer tout ça ? Dans quel délai ?(…) Et puis, dans les déserts médicaux où cette mesure menace de faire le plus de dégâts, il faudrait déjà expliquer où on trouvera les praticiens pour faire ces visites obligatoires ! « , nous invite à s’interroger Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue de Défense des Conducteurs.