Selon le dernier rapport de la Caisse des dépôts pour l’année 2023, les Français ont bien profité du CPF pour financer leur permis de conduire. Une tendance qui devrait baisser en 2024 avec le durcissement des conditions d’accès. Décryptage.
Le CPF de plus en plus sollicité par les Français
Le coût de la formation constitue un véritable frein pour la grande majorité des Français souhaitant obtenir leur permis de conduire. Cette barrière a enfin été dépassée grâce à la mise en place du dispositif Compte personnel de formation.
En 2023, pas moins de 2 millions de personnes se sont inscrites et ont ainsi pu passer les épreuves théorique et pratique.
Le permis le plus populaire
Parmi les dossiers de formation approuvés par cet organisme, le permis de conduire B se classe en quatrième position, suivi de près par le permis CE (pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes avec une remorque pesant plus de 750 kg).
Le permis C (pour les remorques de moins de 750 kg) figure également dans le top 10 des formations les plus sollicitées par les travailleurs, occupant la neuvième place.
Un nouveau changement pour le CPF
Depuis le début de 2024, le gouvernement a instauré deux grands changements majeurs.
À compter du 12 janvier dernier, il est devenu possible « d’utiliser votre compte personnel de formation pour financer une préparation aux épreuves théoriques et pratiques du permis de conduire de toutes les catégories de véhicules terrestres à moteur« , comme indiqué sur le site du service public.
Cela permet à toutes les personnes éligibles au CPF de financer une formation pour obtenir un permis de conduire pour « motos légères ou puissantes, voiturettes et véhicules légers tractant des remorques lourdes« .
Des nouvelles conditions à respecter absolument
Un décret, mis en vigueur depuis le 19 mai 2024, précise par ailleurs « que si vous souhaitez utiliser votre compte CPF pour financer une préparation aux épreuves théoriques et pratiques d’un permis de conduire, vous ne devez pas posséder un autre permis de conduire en cours de validité sur le territoire français« .
En effet, chaque bénéficiaire doit signer, au sein de l’école de son choix, une déclaration sur l’honneur certifiant que :
- « vous ne disposez pas déjà d’un permis de conduire valable en France ;
- le permis de conduire que vous passez est un moyen d’entrer ou de vous maintenir dans tel ou tel univers professionnel ;
- vous ne faites pas l’objet d’une suspension de votre permis de conduire ou d’une interdiction de solliciter un permis de conduire« .