Pourquoi devriez-vous vous intéresser aux passoires énergétiques ? Et quel intérêt en matière d’investissements ? Le point sur la question.
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
Lorsqu’on parle de « passoire thermique« , on fait allusion à des « logements particulièrement énergivores », soit « des bâtiments qui consomment énormément de chauffage et/ou sont très mal isolés. »
D’ici à quelques années, ces passoires thermiques ne pourront plus être louées. Les logements classés F ou G, selon le DPE, ne pourront plus être proposés en location à compter du 1er janvier 2025.
Et lorsqu’un bien ne pourra plus être loué, il perd de sa valeur. Si certains propriétaires déplorent cette situation, il peut constituer une opportunité d’investissement intéressante.
Passoire thermique : quel intérêt de se lancer dans ce type de bien ?
En effet, la rentabilité de ce type d’opération dépendra en grande partie du prix négocié avec le vendeur de la passoire thermique.
Une étude menée par le spécialiste de la data Pricehubble révèle que le prix d’un bien classé G « peut être négocié à la baisse de près de 8,5 % » contrairement aux logements immobiliers classés A ou B.
Ces derniers se négocient beaucoup plus difficilement (5,5 % de marge de négociation en 2023 pour les logements classés B).
Toutefois, l’acheteur devra garder à l’esprit qu’il « perdra plusieurs mois d’usufruit » en plus des « aléas des travaux ».
La rénovation énergétique est le seul moyen « de remettre le logement entièrement à neuf tout en réalisant des économies d’échelle » si jamais vous comptez le louer ou revendre le bien.
Selon une analyse du site SeLoger.com, le fait d’investir dans une passoire thermique pour la rénover en vue d’un investissement locatif s’avère « rentable dans plus d’un quart des grandes villes françaises ».
Fin 2023, « un bien classé F ou G est de 13 à 14 % moins cher que des biens de surface équivalente, mais mieux notés », est-il précisé.
Écart de prix
La différence de prix lors de la mise en vente peut aller jusqu’à « -806 euros/m² en moyenne dans certaines villes« . À Lille, par exemple, une passoire thermique de 45 m² peut valoir près de 36 000 euros de moins qu’un logement classé D.
À Saint-Étienne, ces logements énergivores affichent un prix de 1 225 euros/m2 en moyenne, contre 1 473 euros/ m2 à Mulhouse et 1 644 euros/m2 à Limoges.
Ces passoires thermiques restent, par contre, très demandées en Île-de-France, notamment à Paris où elles représentent un quart du marché.
Cette condition qui garantit une rentabilité locative.
Pour assurer la rentabilité des passoires énergétiques, « les acquéreurs doivent être capables d’assumer les coûts de rénovation » afin d’atteindre la classe DPE D et d’en tirer une rentabilité locative.