« On n’en revenait pas » : des milliers de réservations d’hôtels annulées pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, voici pourquoi

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 5 minutes
On n'en revenait pas : des milliers de réservations d'hôtels annulées pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, voici pourquoi
« On n'en revenait pas » : des milliers de réservations d'hôtels annulées pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, voici pourquoi !-© Getty images

Aucune indemnisation possible. Une douche froide pour les hôteliers avec l’annulation des milliers de réservations de nuitées pour les JO de Paris 2024. Tous les détails dans les prochaines lignes de notre nouvel article.

publicité

« On n’en revenait pas » : des milliers de réservations d’hôtels annulées pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, voici pourquoi

Comme rapporté dans les colonnes du journal Le Figaro, « le comité d’organisation des JO a récemment annulé des milliers de réservations de nuitées d’hôtels à Châteauroux, la préfecture de l’Indre, qui accueillera l’été prochain les épreuves de tir sportif ».

Une nouvelle qui fait grincer des dents la demi-douzaine d’établissements concernés. Et il y a de quoi quand on sait que c’est via un mail de Paris 2024 que les gérants ont été informés de la mauvaise nouvelle, selon France Bleu Berry.

«Le comité olympique m’a tout simplement dit que les besoins ont été moins importants que prévu», indique à RMC Régis Tellier de l’hôtel Élysée.

publicité

À France 3 Centre-Val de Loire, le même hôtelier dévoile que, « sur les 976 nuitées réservées par le comité, il n’en reste plus que 81, soit moins de 10% », évalue-t-il.

Tel que rapporté dans les colonnes du quotidien régional La Nouvelle République, « ce sont entre 50 et 80% des nuitées qui ont été annulées », soit 492 chambres «relâchées», Précise Paris 2024.

«Je sens la colère monter»

«C’est une énorme désillusion. On a refusé du monde pour l’été. On n’a aucune explication. Je sens la colère monter», vocifère Véronique Gaulon, présidente de la branche départementale de l’Umih, principal syndical patronal de l’hôtellerie-restauration.

Si la colère gronde c’est parce que de nombreux établissements indiquent avoir effectué « des milliers d’euros de travaux » afin de répondre aux exigences du comité d’organisation. Sans compter que l’accord signé avec le comité d’organisation prévoyait des ajustements sans frais jusqu’à la mi-décembre.

«Aujourd’hui, avec la connaissance plus précise de ces informations, on a effectivement libéré les chambres, dont nous, comité d’organisation, n’avons plus besoin, précise Tony Estanguet, le patron de Paris 2024. Ce qui va aussi permettre des nouvelles opportunités pour les spectateurs, les familles des athlètes, même des prestataires qui travaillent sur l’organisation et qui cherchent des solutions de logement», indique L’Équipe.

« C’est la manière dont ça a été fait qui pose problème »

Dans le mail reçu le 14 décembre dernier, le comité d’organisation des Jeux Olympiques indique que les chambres remises sur le marché seront disponibles pour réservation d’ici le début des compétitions, prévu dans sept mois, le 27 juillet.

Un point sur lequel la majeure partie des gérants se sont mis d’accord. Les élus locaux quant à eux, ne se disent «pas très inquiets».

«C’est la manière dont ça a été fait qui pose problème. Pourquoi n’ont-ils pas appelé directement les hôteliers un par un ?, déplore le maire de Châteauroux, Gil Avérous, interviewé par La Nouvelle République. Et puis, ce qui surprend, ajoute-t-il, c’est l’ampleur du désistement. Je comprends les hôteliers qui auraient préféré un coup de fil plutôt qu’un mail.»

Des prix multipliés par 3 ?

Sur le réseau social X, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de Paris et d’Ile-de-France, Frank Delvau, indique que les « 160.000 chambres d’hôtels de Paris IDF ne sont pas encore toutes ouvertes à la location. Les prix vont se réguler au fur et à mesure ».

Comme souligné sur France Bleu, « Lors des Jeux olympiques de Londres, les prix des hôtels avaient été multipliés en moyenne par trois. C’est à peu près ce qu’on constate chaque fois qu’il y a des Jeux olympiques« , avance Frank Delvau.

« Il est évident que les prix des chambres d’hôtel sont plus élevés qu’en dehors du moment des Jeux olympiques, par contre, on appelle à une certaine modération après la cérémonie d’ouverture le 26 juillet. »

publicité
Partager cet article