Météo: El Niño persiste jusqu’en avril 2024, entre pics intenses et conséquences mondiales

La rédaction
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Météo: El Niño persiste jusqu’en avril 2024, entre pics intenses et conséquences mondiales
Météo: El Niño persiste jusqu’en avril 2024, entre pics intenses et conséquences mondiales !-© Shutterstock

El Niño, annoncé jusqu’en avril 2024 selon l’OMM en novembre, promet des conséquences mondiales majeures sur le climat. Décryptage.

Météo: El Niño persiste jusqu’en avril 2024 selon l’ONU, ses conséquences mondiales.

Comme annoncé par les spécialistes de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), El Niño devrait persister au moins jusqu’à la fin du premier trimestre 2024.

Ce phénomène climatique naturel, favorisant la montée des températures de l’océan Pacifique, pourrait selon l’OMM, « avoir des répercussions importantes sur les populations et l’activité économique des régions concernées ».

Des phénomènes météorologiques extrêmes peuvent s’intensifier dans plusieurs régions, à savoir des vagues de chaleur, des épisodes de sécheresses intenses, des incendies, des précipitations extrêmes ou encore des inondations.

Selon le communiqué de l’Organisation météorologique mondiale rendu public ce 8 novembre dernier, la température moyenne mondiale va probablement atteindre des niveaux records.

À la mi-octobre déjà, la présence d’un phénomène El Niño « d’intensité modérée » a bel et bien été confirmée. Et pour preuve : la température du Pacifique équatorial est passée « de 0,5 °C au-dessus de la moyenne en mai 2023 à environ 1,5 °C au-dessus des normales en septembre 2023 ».

Sa phase la plus forte est encore à venir…

Comme relayé dans les colonnes de Ouest France, El Niño parviendra à sa phase la plus forte entre novembre 2023 et janvier 2024. Il se prolongera par la suite pendant quelques mois :

« Il est très probable (à 90 %) que l’épisode El Niño se poursuive dans les six mois à venir (de novembre 2023 à avril 2024) », mentionne l’OMM. « L’enfant terrible du climat » devrait progressivement se calmer jusqu’au printemps, si l’on se fie à sa trajectoire habituelle.

« L’année prochaine pourrait être encore plus chaude »

« Les impacts d’El Niño sur la température mondiale se font généralement sentir au cours de l’année qui suit son apparition, dans ce cas en 2024.», explique le professeur Petteri Taalas, secrétaire général de l’OMM. En effet, il faut savoir que ce phénomène se manifeste tous les deux à sept ans. Il dure par ailleurs, entre sept et douze mois.

« En raison des températures records des terres et de la surface de la mer depuis juin, poursuit l’expert, l’année 2023 est désormais en passe d’être l’année la plus chaude jamais enregistrée. L’année prochaine pourrait être encore plus chaude, prévient le SG de l’OMM. Cela est clairement dû à la concentration croissante de gaz à effet de serre piégeant la chaleur provenant des activités humaines », conclut le professeur.

« Le développement d’El Niño augmentera les chances de battre des records de température », avertissait déjà ce début mai Petteri Taalas.

Le bulletin saisonnier de l’OMM pour novembre – décembre – janvier prévoit une tendance à la hausse des températures dans bon nombre de régions du monde.

« La plus forte augmentation des probabilités de températures supérieures à la normale en HN est prévue généralement au sud de 40°N (sauf l’Amérique du Nord), et également dans les régions situées au nord de 65° N», indique tameteo.com.

Qu’en est-il de la France ?

« Les conséquences de ce phénomène se font surtout sentir dans les zones les plus proches de sa zone d’apparition, en particulier l’Amérique du Sud et l’Asie du Sud-Est », souligne pour sa part Pierre Bonnin, climatologue à Météo France. « Les effets d’El Niño se propagent aussi sur toute la ceinture équatoriale. », Ajoute-t-il.

« Pour que les effets d’El Niño se propagent jusqu’en Europe, qui est finalement une des zones les plus éloignées du Pacifique, il faut des conditions vraiment particulières au niveau de l’atmosphère, et il faut que le phénomène soit suffisamment intense », assure Pierre Bonnin.

« La diffusion des éventuels effets d’El Niño vers l’Europe est aussi tributaire de ce qui peut se passer dans l’océan Atlantique ! », complète-t-il. « L’Europe est l’une des régions pour lesquelles les conséquences sont le plus difficiles à envisager », conclut-il.

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