La décision très attendue concernant le taux de rémunération du produit d’épargne réglementée star vient de tomber ! Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne fait pas les affaires des millions de titulaires du Livret A. Découvrez plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.
Le taux du Livret A reste à 3 %
La requête du professeur de droit Paul Cassia avait finalement été rejetée par le Conseil d’Etat. Rappelons que celui-ci avait demandé l’annulation de l’arrêté du 28 juillet dernier qui bloque le taux du célèbre livret rouge à 3% jusqu’au 1er février 2025, comme annoncé par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, en juillet dernier.
Cette mesure s’applique aussi au Livret de développement durable et solidaire (LDDS).
En effet, sa demande est liée au fait que ce taux aurait dû passer à 4,10% si la formule de calcul avait été strictement maintenue. Cette dernière étant « basée en partie sur l’évolution de la moyenne de l’inflation hors tabac des six derniers mois ».
Des « circonstances exceptionnelles » qui font questionner…
Le locataire de Bercy avait invoqué des « circonstances exceptionnelles » afin de justifier cette dérogation. « Un taux trop élevé, alors que l’épargne réglementée n’a pas d’équivalent chez nos voisins européens, serait préjudiciable à notre activité économique et à la croissance », expliquait la Banque de France.
Pour faire passer la pilule, il a été promis aux épargnants le maintien de ce taux net de 3% sur 18 mois et ce, « quand bien même l’inflation devrait être bien inférieure et ainsi faire baisser le taux du livret A. Je veux ainsi offrir une garantie de rémunération à moyen terme aux épargnants grâce à cette stabilité », rassurait Bruno Le Maire.
« Ça devient très agaçant car ce n’est pas la première fois que la formule n’est pas suivie »
« Ça devient très agaçant car ce n’est pas la première fois que la formule n’est pas suivie, vocifère François Carlier, délégué général de l’association Consommation logement et cadre de vie (CLCV). Cela va dans le sens de l’intérêt des banques plutôt que de celui des épargnants. Bruno Le Maire fait beaucoup d’efforts pour tenter de redonner du pouvoir d’achat, notamment sur les prix de l’alimentaire, et pour une fois qu’il a la main, il refuse. »
Livret A : cette mauvaise nouvelle qui vient de tomber pour les épargnants
Le professeur en droit public à l’Université Panthéon-Sorbonne Paul Cassia,
également maître des requêtes au sein du Conseil d’État, a d’ailleurs déposé un recours cinglant pour exiger une enquête approfondie sur les prétendues « circonstances exceptionnelles » justifiant le gel du taux du Livret A.
Le taux du Livret A demeurera fixé à 3% pour environ une année supplémentaire. Une décision qui pour les détenteurs du Livret A, est synonyme de manque à gagner.
D’après le calcul habituel, le taux aurait dû s’élever à 3,90% depuis février pour les six mois à venir, indique MoneyVox.
En effet, avec un Livret A garni au plafond, soit 22 950 €, les intérêts générés entre février et juillet 2024 s’élèveront à 344 euros. À un taux de 3,90%, ces économies auraient rapporté 448 euros, soit une différence de 104 euros.