C’est un problème récurrent, mais à l’occasion de la célébration de la « Journée mondiale des toilettes » ce dimanche 19 novembre 2023, de nombreux organismes tentent de sensibiliser les responsables des établissements scolaires, qu’ils soient privés ou publics. Une fois de plus, un nouveau sondage met en lumière les difficultés quotidiennes auxquelles font face les élèves pour utiliser les toilettes de leur école.
La Fondation Roi Baudouin confirme l’urgence d’améliorer « l’état des toilettes scolaires »
Selon une récente étude menée par le Fonds BYX, l’organisme derrière le programme de promotion de la santé à l’école baptisé « Ne tournons pas autour du pot ! », la moitié des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles n’utilisent les toilettes scolaires qu’en ultime recours.
Cette réalité confirme donc la nécessité impérieuse non seulement d’améliorer « l’état des toilettes scolaires », mais aussi de mettre en place un système d’entretien efficace pour les maintenir propres.
Dans le cadre de la Journée mondiale des toilettes, le fonds géré par la Fondation Roi Baudouin a rendu publics les premiers résultats de cette étude.
Dirigée par MGY Conseil, elle s’est déroulée entre août et octobre 2023, interrogeant un échantillon de 2893 individus, dont 1 382 élèves ou anciens élèves.
L’objectif principal de cette enquête était de saisir l’expérience de chacun et d’évaluer leurs opinions sur la question de la mixité dans les toilettes.
Les premiers résultats de l’enquête…
Comme évoqué précédemment, un élève sur deux ne fréquente les toilettes qu’en cas d’urgence, tandis qu’environ 8 %, majoritairement des garçons, affirment ne jamais les utiliser.
D’autre part, près d’un élève sur six indique ne pas se sentir en sécurité, souvent voire jamais, dans les toilettes scolaires.
Cependant, un peu plus de la moitié des personnes interrogées jugent ces installations acceptables, propres voire agréables. À l’inverse, 17 % estiment les toilettes très désagréables voire très sales.
L’intégralité de cette étude sera dévoilée au tout début de l’année prochaine, en 2024.
Le cas de la France…
Une situation qui s’apparente à celle de la France, selon le sondage Harris Interactive, « Une étude menée auprès de 602 enfants âgés de 6 à 11 ans, ainsi que 400 parents, du 28 octobre au 5 novembre 2019 en France ».
Cette étude révèle que 81 % des élèves expriment une réticence à l’idée d’utiliser les toilettes de leur école. Parmi eux, 23 % déclarent se retenir « souvent », tandis que 58 % ne se retiennent que « parfois ».
En interrogeant plus en détail les enfants qui refusent catégoriquement d’utiliser les toilettes de l’école, près de 91 % ont accepté de partager avec les enquêteurs leurs méthodes pour se retenir pendant toute la durée des cours.
En réalité, 68 % de ces élèves indiquent avoir utilisé les toilettes chez eux peu de temps avant le départ pour l’école. Parmi eux, 59 % déclarent simplement se retenir en serrant les fesses ou le ventre.
Environ 54 % ont mentionné se dandiner, tandis que la moitié (50 %) évite de boire à tout prix. Quant aux 23 % restants, ils évitent de trop manger au petit-déjeuner et au déjeuner.
Une pratique qui peut générer des problèmes sanitaires plus graves dans le long terme
Un constat préoccupant qui met en lumière l’impact significatif des installations sanitaires inadéquates, non seulement sur le bien-être des enfants, mais aussi sur leur santé.
En d’autres termes, des toilettes scolaires médiocres peuvent susciter une réticence à s’hydrater ou à utiliser ces installations, pouvant engendrer des problèmes de santé évitables.
Il est donc crucial de mettre en place des mesures concrètes. En collaboration avec les services étatiques ou des organisations non gouvernementales, cela pourrait impliquer des rénovations, un entretien régulier et, surtout, une sensibilisation de tous les élèves à l’importance cruciale de l’hygiène pour favoriser un environnement scolaire sain et propice à l’apprentissage.
En investissant dans cet aspect, les établissements peuvent offrir à chaque enfant un environnement favorable à la santé et au bien-être, ce qui pourrait influencer positivement leurs performances scolaires.