Si la douceur concerne toute la France métropolitaine, le temps est quasi estival dans le sud-ouest du pays en raison de l’effet de foehn.
Des températures qui vont au-delà de 20°C
Ce mi-février, l’ensemble de la France fait face à des températures particulièrement élevées pour un mois de février.
Les températures sont comprises entre 15 et 20 °C sur une grande partie du territoire. Des chiffres bien supérieur aux normales de saison à cause notamment de « l’arrivée d’un air subtropical sur la France » en provenance du nord-ouest de l’Afrique.
Au pied des Pyrénées, les températures dépasseront les 20 °C avec 23 °C prévus à Biarritz et « possiblement 25/26 °C localement » dans les environs, d’après Keraunos, l’observatoire des orages et tornades.
Un phénomène thermodynamique qui se produit régulièrement en France.
Ces températures anormalement élevées s’expliquent par un événement météorologique appelé effet de foehn. Bien que le terme puisse être inconnu pour certains, il se produit régulièrement sur le territoire, notamment dans les zones montagneuses.
Ce jeudi, dans les Pyrénées, un « vent de sud soufflant jusqu’à 80 km/h remonte le relief côté espagnol ». En hiver, ce phénomène thermodynamique peut adoucir l’air, et en été, « il accentue les fortes chaleurs déjà présentes ».
L’effet de Foehn, le phénomène qui fait grimper les températures: de quoi s’agit-il ?
Il doit notamment son nom « à un vent local alpin », provoquant « un vent chaud et sec lorsqu’une masse d’air rencontre un relief plus ou moins étendu ».
L’effet de foehn se manifeste par un réchauffement et un assèchement rapides de l’air d’un côté des montagnes, provoquant une élévation spectaculaire des températures.
Face à un relief, explique à actu.fr, Sébastien Léas, prévisionniste chez Météo France, « l’air va avoir tendance à se soulever. En se soulevant, il va refroidir, perdre de son humidité et donc s’assécher, mais aussi se détendre ».
Plus l’air monte en altitude, plus la pression atmosphérique va être de plus en plus faible. « Il va avoir tendance à se condenser, ce qui va donner des précipitations du côté du versant de la montagne exposé au vent. »
Une fois de l’autre côté de la montagne, « l’air va se comprimer puisque la pression atmosphérique revient, ce qui va le réchauffer ». Cet air possède alors un potentiel chaud plus élevé qu’à l’origine, car il a perdu une partie de son humidité.
« Jusqu’à 15 degrés de différence »
Des gros écarts de températures s’observent de part et d’autre de la montagne. « Cela peut aller jusqu’à 15 degrés de différence », prévient Sébastien Léas. « Cela peut être extrêmement rapide, on peut se retrouver avec des augmentations de températures brutales.», ajoute le prévisionniste Météo France.
L’effet de foehn est facilement discernable vu du ciel : les versants exposés au vent présentent souvent un amas nuageux, tandis que ceux abrités du vent bénéficient « d’une très grande trouée ensoleillée caractéristique », décrit le site spécialisé Météo Contact.