Le « vishing », cette redoutable arnaque qui fait tomber même les gendarmes

La rédaction
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Le vishing, cette redoutable arnaque qui fait tomber même les gendarmes
Le « vishing », cette redoutable arnaque qui fait tomber même les gendarmes !-© Shutterstock

Gare au vishing, cette arnaque qui inquiète les autorités ! Un gendarme s’est même récemment fait avoir. Retour sur son témoignage.

Le « vishing », cette redoutable arnaque qui fait tomber même les gendarmes

Attention, tout se passe par téléphone. Aussi, la prudence est de mise lorsque vous recevez un coup de fil et ce, même en provenance de votre conseiller bancaire. Oui, vous avez bien lu.

« Vous recevez un appel de votre banque, affichant le numéro de téléphone de celle-ci »… Méfiez-vous ! Derrière, se cachent des escrocs qui ne veulent qu’une chose : vous dérober vos économies. Et malheureusement, ça marche à tous les coups.

Cette arnaque a bien un nom : le « vishing ». Selon la plateforme Cybermalveillance, pas moins de 1.500 personnes ont été victimes de cette escroquerie en l’espace de six mois seulement. Un gendarme du Nord explique en avoir d’ailleurs été victime.

Voici le mode opératoire des escrocs.

« Vous recevez l’appel d’un gentil conseiller bancaire du service anti-fraudes et croyez-moi, ça arrive à tout le monde ! Je sais de quoi je parle si vous voyez ce que je veux dire », donne-t-il le ton sur le réseau social Facebook.

« Bonjour, je suis M. X du service anti-fraude. Vous êtes bien le propriétaire de la carte bancaire numéro XXX. Je constate que des opérations suspectes ont été repérées sur votre compte. Mais, heureusement, elles ont été bloquées. Nous allons vérifier ensemble si vous voulez bien votre compte et vos identifiants bancaires et procéder à l’opposition de votre carte bancaire », voilà comment se passe en gros le déroulé de l’appel.

Où les malfrats ont-ils obtenu vos données personnelles ?

« Les escrocs achètent d’abord les coordonnées des victimes sur le darknet, puis les appellent en se faisant passer pour un conseiller bancaire ou un autre professionnel de confiance. Ils utilisent des informations sur leur victime pour la mettre en confiance, comme des détails sur ses comptes bancaires ou sur d’autres aspects de sa vie privée. », Est-il expliqué.

« Les informations utilisées par l’escroc pour cibler la victime ont pu être obtenues par hameçonnage, piratage de compte, virus voleur de mots de passe sur un des appareils de la victime (PC, Smartphone…), etc. », Énumère Cybermalveillance.gouv.fr.

« L’escroc se présente comme conseiller ou agent du service anti-fraude de sa banque. Il dispose de nombreuses informations pour crédibiliser son arnaque : identité, adresse, coordonnées de carte bancaire, voire numéro de compte… Dans certains cas, il usurpe même un numéro de téléphone de sa banque, détaille le site spécialisé dans les menaces numériques.

« Jamais un conseiller de votre banque ne vous demandera de lui communiquer votre mot de passe  ou d’effectuer des actions de validation ou d’annulation d’opérations»

« Jamais un conseiller de votre banque ne vous demandera de lui communiquer votre mot de passe, des codes de confirmation ou encore d’effectuer des actions de validation ou d’annulation d’opérations sur votre application bancaire pour de supposées fraudes en cours sur vos comptes », alerte la plateforme.

« Votre interlocuteur insistera, fera du blabla et tentera de vous faire craquer en vous mettant mal à l’aise et en vous pressant », prévient le gendarme. Envoyez-le promener et contacter vous-même votre conseiller.

Faites opposition à votre carte bancaire afin d’empêcher toute utilisation malveillante ultérieure. Vous pouvez par ailleurs contacter par téléphone le serveur interbancaire d’opposition à la carte bancaire au 0 892 705 705 (numéro surtaxé), service ouvert 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

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