Le sérieux de France Travail remis en question par les syndicalistes

La rédaction
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Le sérieux de France Travail remis en question par les syndicalistes
Le sérieux de France Travail remis en question par les syndicalistes !-© iStock

Les critiques à l’égard de France Travail, anciennement appelée Pôle Emploi, fusent de partout, au point de remettre en question le sérieux de cette plateforme gouvernementale.

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Vers la libéralisation des services publics…

De nombreux syndicats, soutenus par des responsables politiques, voient d’un mauvais œil le recours à la sous-traitance, une pratique de plus en plus répandue au sein de France Travail.

Entre 2018 et 2023, l’investissement de cet organisme public pour soutenir ce projet est passé de 250 à 650 millions d’euros.

Pour de nombreux acteurs, cette « volonté de libéraliser les services publics » pourrait détériorer la qualité des prestations offertes.

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La qualité des services remise en question

Se référant à un rapport publié par la Cour des comptes, le député socialiste Arthur Delaporte estime en effet « qu’un euro dépensé dans la formation privée est moins efficace qu’un euro dépensé pour le service public de l’emploi, car l’accompagnement, selon lui, par les acteurs privés est de moins bonne qualité que celui fourni par le service public ».

Pour le parlementaire, quel que soit le motif derrière cette externalisation des services de France Travail, c’est « une gabegie d’argent public ».

De son côté, le Comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires dénonce cette « privatisation de plusieurs missions du service public de l’emploi », qui ne profiterait, selon eux, qu’aux « vautours de l’emploi ».

Des annonces frauduleuses sur le site de France Travail…

Pas plus tard qu’à la fin du mois d’août dernier, les résultats d’une enquête menée par la CGT Chômeurs soulèvent des questions sur la qualité réelle des services proposés par France Travail.

En effet, plus de la moitié des offres d’emploi postées sur le site de l’ex-Pôle emploi sont frauduleuses. « Sur les 1844 offres trouvées, 55 % sont illégales au regard du Code du travail« , affirme son secrétaire général Pierre Garnodier dans les colonnes de L’Humanité.

Pour ce responsable syndical, « indiquer qu’une offre de CDD peut déboucher sur un CDI est illégal, car cela ne correspond pas à la réalité du contrat signé« .

Des offres « bidons »

Ce n’est pas la seule faille dénoncée par la CGT Chômeurs dans cette étude. « Il y a aussi des offres « bidon », qui n’existent pas« , constate le secrétaire général.

« Elles apparaissent sur le site de France Travail, mais en cliquant sur le lien pour aller sur le site du partenaire, il est indiqué que l’offre a déjà été pourvue, bien qu’elle n’ait pas été retirée du site« , ajoute-t-il.

À la fin de cette nouvelle charge contre France Travail, le syndicat a également dénoncé ces « annonces déposées par des entreprises privées dans le but de faire postuler des précaires. Il s’agit surtout d’agences de travail temporaire« , précise l’étude, « qui proposent des contrats allant par exemple jusqu’à 18 mois, mais lorsque l’on les contacte, on se rend compte que le poste n’est que pour quelques jours« .

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