Jus de citron à l’eau, pain d’épices sans miel, panettone à l’huile de palme : « la pire arnaque sur l’étiquette de Noël » selon Foodwatch

La rédaction
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Jus de citron à l’eau, pain d’épices sans miel, panettone à l’huile de palme : la pire arnaque sur l’étiquette de Noël selon Foodwatch
Jus de citron à l’eau, pain d’épices sans miel, panettone à l’huile de palme : « la pire arnaque sur l’étiquette de Noël » selon Foodwatch !-© Shutterstock

Les fêtes de Noël concentrent un bon paquet d’arnaques dans les supermarchés, comme dévoilé par l’association Foodwatch France. Décryptage.

Jus de citron à l’eau, pain d’épices sans miel, panettone à l’huile de palme : « la pire arnaque sur l’étiquette de Noël » selon Foodwatch

Comme dénoncé par l’ONG Foodwatch France, « certains grands distributeurs n’hésitent pas à surfer sur la période de fêtes pour survendre leurs produits. »

Pour la seconde année consécutive, l’association publie son classement des pires arnaques sur les étiquettes de Noël. Cette année, pas moins de six produits ont été épinglés dont « la terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la bretonne qui n’est autre que du «colin ( ou merlu) et de coquillages pêchés à l’autre bout du monde».

Comme relayé par Le Figaro, «Ce qu’on pourrait prendre pour des coquilles Saint-Jacques sont en réalité des pétoncles ou des peignes, des coquillages de la même famille moins chers achetés en gros», déplore Foodwatch.

Le saumon fumé de la marque Labeyrie a également été pointé du doigt. Son « poids a diminué de 10g», tandis que «son prix a augmenté de 19%».

Il en va de même pour le citron cuisine Bjorg «estampillé label bio malgré son emballage plastique» vendu « au prix du jus de citron (environ 7 € le litre) » alors qu’il ne propose en réalité que «70% d’eau et seulement 30% de citron».

Sans oublier le panettone Ciro qui «cache de l’huile de palme». Ce dernier est une sorte de « brioche incorporant des raisins secs, des fruits confits ainsi que des zestes d’agrumes ».

Comme souligné par actu.fr, « c’est le gâteau traditionnel des Italiens de la Lombardie et du Piémont mais aussi des Suisses du Tessin ». Il laisse croire que la brioche est faite avec du beurre alors que c’est en fait de « l’huile de palme », « ingrédient bien moins cher et bien moins responsable, sur le plan environnemental».

Le pain d’épices «spécial foie gras» édition limitée de la marque Brossard, renferme «beaucoup de sucre (sirop de glucose-fructose, sucre, sirop de sucre caramélisé) sans une goutte de miel», révèle l’ONG.

Un sachet jusqu’à 52% vide !

Pis encore, «le sachet des œufs en chocolat Ferrero Rocher est à 52% vide». Ne vous laissez surtout pas emballer par l’ambiance des fêtes mais prenez garde aux produits que vous comptez mettre sur votre table à l’heure où « les industriels font briller les produits de fêtes d’or et de paillettes ».

Garder à l’esprit que « le marketing cache (souvent) un décalage avec la réalité ».

L’année dernière, Foodwatch France avait dénoncé bon nombre de produits victimes de la shrinkflation en pleine inflation.

Il s’agit d’une pratique marketing qui tend à réduire la quantité d’un produit dans un emballage semblable, tout en maintenant un prix similaire, voire en l’augmentant.

« Nous refusons l’impunité qui règne dans les rayons des supermarchés. »

Il s’agissait de la bûche Signature Grand chocolat de Nestlé, «composée à 80% de vide et vendue à 17,48 € le kilo chez Auchan», rappelle Le Figaro ou des émincés de saumon fumé à l’aneth «qui atteignent les 60% de vide, à 58,40 euros le kilo».

« Dénoncer le marketing abusif des entreprises agroalimentaires pour Foodwatch, cela va bien au-delà d’une simple chasse aux étiquettes qui induisent en erreur. En exigeant un étiquetage honnête, nous refusons l’impunité qui règne dans les rayons des supermarchés. », confie auprès d’actu.fr, Audrey Morice, la chargée de campagnes chez Foodwatch.

Les industriels assument cette pratique.

Contactés par nos confrères du Parisien, les principaux groupes ont tous souligné que leurs pratiques n’avaient rien d’illégales. Selon le groupe Limagrain qui détient la marque Brossard, les distributeurs sont «libres de fixer leurs prix».

La Labeyrie justifie son choix d’avoir réduit la quantité de saumon pour « maîtriser la répercussion de la hausse des coûts et permettre aux distributeurs de le proposer aux consommateurs à un prix accessible».

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