Le 1er mai est un jour particulier pour les travailleurs. C’est d’ailleurs le seul jour officiellement férié et chômé de l’année. Saviez-vous qu’il est même possible d’être payé au triple ? On vous explique.
Oui, votre employeur peut vous demander de travailler un 1er mai !
En effet, personne n’a le droit de travailler ce jour. Mais il arrive que votre patron vous demande de travailler ce 1er mai.
« Le salarié peut travailler le 1ᵉʳ mai lorsqu’il est employé dans une entreprise qui, en raison de la nature de l’activité, ne peut pas interrompre le travail (hôpitaux, transports publics, par exemple) », rappelle le site service-public.fr.
Ne grincez pas aussi vite des dents ! Cette exception vous permet de bénéficier de conditions particulièrement avantageuses.
Jours fériés : votre salaire triplé le 1er mai, vraiment ?
« Le jour férié du 1ᵉʳ mai ne peut pas être une cause de réduction de salaire. Les salariés rémunérés à l’heure, à la journée ou au rendement ont droit à une indemnité égale au salaire perdu du fait de ce chômage. Cette indemnité est à la charge de l’employeur ».
Plusieurs salariés choisissent de travailler le 1er mai car l’employeur est tenu de leur verser une rémunération doublée pour cette journée, comme stipulé par l’article L3133-6 du Code du travail.
En fonction de la convention collective de la société concernée, il est possible que le « salarié bénéficie même d’un jour de récupération ou même qu’il soit payé triple ».
Les conventions collectives (de branche ou d’entreprise), explique Elodie Cohen-Morvan, avocate spécialisée en droit du travail, accordent « très souvent » des majorations durant les jours fériés.
D’autres, optent pour des jours de repos compensatoires, correspondant au nombre de jours travaillés.
Peut-on ne pas accepter de travailler ce jour-là ?
Votre employeur est tenu de faire apparaître clairement le montant de l’indemnité « 1er mai » sur votre fiche de paie.
Comme précisé dans les colonnes de L’Union, « un refus de travailler ce jour-là ne peut d’ailleurs entraîner aucune sanction de la part du patron« .
«Certaines conventions collectives prévoient des rémunérations triplées sur cette journée», confirme l’avocate en droit du travail. N’oubliez donc pas de bien vérifier vos accords d’entreprise ou de branche.
« Un jour férié chômé peut tomber un jour habituellement non travaillé. Dans ce cas, le salarié ne peut prétendre à aucun jour de congé supplémentaire », peut-on lire sur service-public.fr.
Ces autres jours fériés en France…
Dix autres jours dans l’année sont également fériés mais aucun ne rivalise avec le 1ᵉʳ mai, à savoir « le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 8 mai, l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le 14 juillet, L’Assomption, la Toussaint, le 11 novembre ainsi que le jour de Noël ».