La sortie du bouclier tarifaire entraîne le relèvement d’une taxe sur le gaz au 1er janvier 2024. Si cette hausse de l’accise devrait se solder mécaniquement par une augmentation de la note pour les abonnés, ce ne serait finalement pas le cas. Le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique de la France, Bruno Le Maire, avait d’ores et déjà « déclaré que la hausse de taxe serait « sans impact sur le consommateur ». », relaie La Tribune. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous fait le point sur la question.
La taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel doublée dès le 1er janvier 2024
Pour cette nouvelle année, une augmentation conséquente de la facture de gaz, principalement due à la cessation du bouclier tarifaire, verra le jour.
Parallèlement, à partir du 1er janvier 2024, la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) augmente de manière significative, passant de 8,37 euros à 16,37 euros par mégawattheure (MWh).
Quelle répercussion sur la facturation ?
Malgré ce doublement, l’État assure qu’il sera presque imperceptible pour les consommateurs, grâce à la baisse des prix mondiaux.
Une taxation qui sera « intégralement reversée à la transition écologique et à l’accompagnement des ménages », précise Le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Cette révision de l’accise sur le gaz, un impôt indirect touchant certains produits, devrait générer des recettes de l’ordre de 1,9 milliard d’euros pour l’année 2024.
Une baisse de facturation pour les abonnés à l’offre à prix indexé ?
Au cours du mois de décembre dernier, le tarif de référence mensuel fixé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) s’élevait à hauteur de 123 euros par mégawattheure (MWh).
De janvier au mars 2023, Bercy prévoit une moyenne de 114 euros. Ce qui représente une baisse moyenne de 9 euros.
Par contre, le ministère de tutelle n’a pas manqué d’apporter à la connaissance du grand public que cette diminution ne profitera pas aux consommateurs.
Malgré une forte attente d’une baisse de facturation pour les ménages ayant choisi une offre à prix indexé, l’augmentation de la taxe pour 8 euros, comme il a été annoncé plus haut, annule cet effet.
Une hausse attendue pour les abonnés à l’offre à prix fixe…
Cependant, cette conjoncture se traduira par une répercussion directe sur les six millions d’abonnés inscrits à l’offre à prix fixe, qui verront les coûts de ce combustible augmenter considérablement.
« Pour un couple avec deux enfants, une chaudière à performance moyenne et 70 m2, on peut dire que cette hausse sera d’environ 100 euros par an« , explique de façon plus simple Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting.
« Cette hausse de la taxe était attendue depuis l’annonce de la fin du bouclier tarifaire, en juillet. Elle revient à son niveau d’avant-crise », précise l’expert.