Dès le premier instant de sa nomination, Gabriel Attal se positionne comme le nouveau Premier ministre en faveur de la classe moyenne. Faites-vous partie de ces millions de Français que le locataire de Matignon souhaite privilégier ?
Gabriel Attal séduit la classe moyenne avec son premier discours
C’est le « cœur battant de notre pays, artisan de la grandeur et de la force de notre nation« . C’est ainsi que le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a décrit la classe moyenne dans son tout premier discours à Matignon lors de la passation de service avec Elisabeth Borne le mardi 9 janvier 2024.
Témoignant de sa reconnaissance et de sa fidélité envers le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait promis, lors de la campagne pour sa réélection, une baisse de deux milliards d’euros d’impôts pour les classes moyennes d’ici la fin de son quinquennat en 2027, le tout premier jeune Premier ministre de l’histoire a déjà fait de ces Français moyens sa plus grande priorité.
Faites-vous partie de cette classe moyenne ?
Si le nouveau homme fort de Matignon n’a pas défini de façon précise ce qu’est une classe moyenne dans son discours, elle désigne, selon le ministère de l’Économie, la population se trouvant au centre de l’échelle sociale. Un groupe qui sert d’indicateur de base pour mesurer l’évolution socio-économique du pays.
Globalement, la classe moyenne regroupe les ménages dont le niveau de vie se situe entre les deux tiers et le double du niveau de vie médian, selon les données les plus récentes de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Deux Français sur trois…
Au courant de 2021, cela correspondait aux ménages ayant un niveau de vie moyen compris entre 21 980 et 31 020 euros.
D’après l’Observatoire des inégalités, la classe moyenne désigne ceux « dont les revenus se situent entre les 30 % les plus bas et les 20 % les plus élevés« , représentant ainsi 2 Français sur trois.
Gabriel Attal : quelle mesure peut-il prendre en faveur de la classe moyenne ?
Face à une dette publique conséquente et à l’augmentation des taux d’intérêt, la question légitime se pose sur les mesures que le nouveau Premier ministre, ayant succédé à Elisabeth Borne, pourrait prendre pour « favoriser » la classe moyenne.
Plutôt pessimiste, Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), interrogé par nos confrères de RMC, a indiqué que Gabriel Attal « a peu de marge de manœuvre d’un point de vue budgétaire. Les grosses mesures fiscales ont été prises sur le quinquennat précédent, telles que la suppression de la taxe d’habitation, la défiscalisation des heures supplémentaires, le renforcement de la prime d’activité (…) et cela ne va pas se faire du jour au lendemain« .