Un temps perturbé vous attend durant ces prochains jours. Que faut-il craindre ? On vous fait le point sur la question.
Une dizaine de départements en vigilance orange pour des risques de crues, de pluies ou d’inondation depuis lundi 11 décembre.
La seule bonne nouvelle de ces derniers jours : c’est la remontée de température, qui a gagné quelques degrés de plus après les 0° de la semaine passée.
Le temps restera agité durant les jours à venir. Une nouvelle perturbation partira depuis le centre de la Nouvelle-Aquitaine jusqu’au Nord des Alpes, en passant par le Massif central.
Ce qui explique pourquoi ce lundi 11 décembre 202, les Deux-Sèvres, la Haute-Savoie, la Savoie, l’Isère, la Dordogne, la Gironde et la Corrèze sont en vigilance orange « crue » et « pluie-inondation ». La faute à une « rivière atmosphérique ».
Qu’est-ce que réellement une rivière atmosphérique ?
« D’importantes pluies vont arroser plusieurs régions de France jusqu’au milieu de la semaine« , souligne BFM TV.
Ce phénomène météorologique – connu également sous son autre appellation « Rhum express » – est « une grosse masse d’air chaud et humide » qui « circule des régions plus chaudes jusqu’aux régions tempérées où il se transforme en fortes précipitations ».
« En se heurtant à de l’air plus frais, une dépression va se creuser et provoquer un système perturbé actif qui va déverser de fortes précipitations durables sur une zone continentale assez restreinte géographiquement », indique le météorologue Cyrille Duchesne.
La « rivière atmosphérique » affectant la France provient des Antilles. Sa persistance est liée à son interaction avec la chaîne des Alpes, qui entrave sa progression vers l’Est.
Ce phénomène est susceptible de provoquer des précipitations intenses, pouvant entraîner des inondations en raison du volume d’eau déversé.
Fortes pluies, tempêtes, inondations : prévisions météo des prochains jours
Des Alpes du Nord à la Charente, en passant par la Gironde, les prévisions « font craindre une montée brutale des eaux. »
Au contact de massifs montagneux, la rivière est contrainte de s’élever en altitude. Le refroidissement de l’air accentue la condensation, engendrant des pluies plus importantes.
Des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que de fortes pluies, des tempêtes et des inondations, peuvent alors se produire. La limite pluie-neige, repoussée par la chaleur, remonte à des altitudes élevées, entre 2 300 et 2 600 mètres.
« Ça complique pour tout le monde parce que c’est barré de partout« , déplore un artisan interrogé par nos confrères de tf1info.
Les jardins sont déjà submergés alors que de nouvelles pluies sont prévues dans les prochains jours. La Gironde se retrouve ce lundi soir « les pieds dans l’eau », un cours d’eau à Guîtres a débordé après des précipitations intenses.
Les champs sont méconnaissables, « aucun brin d’herbe visible ». « Les routes se sont transformées en rivières », obligeant les conducteurs à chercher des itinéraires alternatifs. « Les habitants sont à nouveau sur leurs gardes », glisse tf1info.
« C’est la première fois que je vois que la Vienne( Limoges) qui est montée autant »
L’eau inonde les quais et commence à gagner les routes à Vienne. « J’ai mon mari qui a son garage à côté, je l’ai appelé en visio. Je lui ai dit : ‘je peux passer ?’. Il m’a répondu : ‘non, c’est impossible, tu vas noyer le moteur’. Et c’est la première fois que je vois que la Vienne qui est montée autant », témoigne une jeune femme au micro de tf1info.
A Saint-Sauveur-sur-Tinée, dans les Alpes-Maritimes, « des roches se sont effondrées » : second éboulement en un mois. « On a eu un phénomène de dégel qui est anormal pour la saison. Ce qui explique l’éboulement d’hier soir. C’est-à-dire que normalement, en plein hiver, on ne devrait pas avoir de dégel comme on a eu hier soir », explique Stéphane Emeric, chef d’exploitation.
D’après les rapports successifs du Giec, le changement climatique joue un rôle déterminant dans l’intensification du cycle de l’eau. Ce phénomène se traduit par des périodes alternées de sécheresse et de fortes précipitations.
Selon les experts en eau et climat interrogés par BFMTV.com lors de la tempête Ciaran, des précipitations qui étaient auparavant réparties sur plusieurs mois peuvent désormais s’abattre en quelques heures.