Qui sont ces Français qui vont voir leur taux d’imposition baisser ? L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous fait le point sur la question dans les prochaines lignes de notre article.
« Ce printemps prochain, 320 000 foyers resteront non imposables », selon Bercy.
L’article 2 du texte budgétaire, étudié pour l’heure au Sénat, entend « indexer les tranches de revenus du barème de l’impôt sur le revenu (IR)» de l’ordre de 4,8%, correspondant au niveau de l’inflation estimée pour cette année.
Un choix annoncé par l’exécutif depuis le mois de septembre, et ce avant la présentation officielle du texte budgétaire au Palais Bourbon.
Le gouvernement espère ainsi protéger les salariés des effets de l’augmentation des prix sur le plan fiscal.
«Il est hors de question que des Français paient plus d’impôts sur le revenu ou entrent dans le barème de l’impôt sur le revenu (IR) à cause de l’inflation», annonçait le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en juin 2023.
Selon Bercy, la revalorisation du barème sur l’inflation évitera à 320 000 nouveaux foyers fiscaux de payer l’impôt sur le revenu au printemps prochain.
Une mesure coûteuse qui n’a rien d’exceptionnelle selon l’IPP et l’Observatoire de Macroéconomie du CEPREMAP.
Ce choix politique délibéré n’est pas sans répercussions sur les finances publiques, entraînant un déficit fiscal estimé à environ 6 milliards d’euros pour l’État.
Cette mesure, jugée onéreuse pour les finances publiques, a été scrutée de près lors de la conférence annuelle sur le budget par l’Institut des politiques publiques (IPP) et l’Observatoire de Macroéconomie du CEPREMAP, tenue le 27 novembre 2023.
Contrairement à la communication gouvernementale, cette décision ne présente rien d’exceptionnel.
Les experts soulignent qu’à quatre occasions seulement depuis 1975, le barème de l’impôt sur le revenu n’a pas été indexé sur l’inflation, tel que relayé dans les colonnes du magazine économique Capital.
Feriez-vous partie de ces Français qui vont payer moins d’impôts en 2024 ?
Barème prévu dans le projet de loi de finances pour 2024.
Source : moneyvox.fr
Cette mesure gouvernementale, similaire à celle de l’année précédente, est surtout accentuée par le contexte économique actuel.
En raison de l’inflation, de nombreux salariés ont vu leur pouvoir d’achat diminuer, exception faite des salariés au SMIC dont le salaire suit l’évolution des prix. Ainsi, tous les salariés dont les revenus n’ont pas augmenté de plus de 4,8% en 2023 bénéficieront d’une baisse de leur taux d’imposition.
«Amortir le choc de façon transitoire a minima»
Selon les économistes, cela contribuera à « amortir le choc de manière transitoire a minima». Nos confrères du magazine Capital avaient réalisé depuis septembre des simulations concrètes sur l’impact de cette revalorisation sur la facture fiscale des ménages, en fonction de l’évolution de leurs revenus cette année.
« La solution la plus simple pour réduire la facture est de diminuer le plus possible le montant imposable », recommande le site lerevenu.com.
« Pour cela, est-il conseillé, une seule technique ». Celle-ci consiste à « maximiser les frais et les charges que vous pouvez déduire de vos rentrées personnelles ou du revenu global de votre foyer fiscal. »
Certaines de vos dépenses engagées durant cette année vous permettront, de faire baisser vos revenus imposables de 2023 ou vos impôts de 2024.
Concrètement, selon la brochure pratique, en 2023, le contribuable n’aura pas à payer d’impôt si son revenu net imposable est inférieur à :
Nombre de parts fiscales | Revenu net imposable (pour un célibataire ou une famille monoparentale) | Revenu net imposable (pour un couple marié ou pacsé) |
---|---|---|
1 | 16 373 euros | – |
1,5 | 21 761 euros | – |
2 | 27 150 euros | 30 559 euros |
2,5 | 32 538 euros | 35 948 euros |
3 | 37 927 euros | 41 336 euros |
3,5 | 43 315 euros | 46 725 euros |
4 | 48 704 euros | 52 113 euros |
4,5 | 54 092 euros | 57 502 euros |
5 | 59 481 euros | 62 890 euros |
5,5 | 64 869 euros | 68 279 euros |
6 | 70 258 euros | 73 667 euros |
Source : JDN