« Le lendemain de la découverte de l’arnaque, on ne pouvait même pas se lever… », confient les victimes, encore sous le choc. 126 000 euros, le montant total de deux prêts immobiliers partis en fumée en quelques minutes. C’est le terrible bilan d’une escroquerie au faux ordre de virement dont a été victime un couple.
Une vente à 410 000 euros…
Vers la fin de l’année 2023, Dominique et Thierry Leplu, 60 ans, ont décidé de vendre leur maison à Rouillon (Sarthe), devenue trop grande pour eux.
Jamais ce couple ne se serait imaginés que cette décision les plongerait dans un terrible cauchemar.
Très convoité sur le marché, leur bien immobilier s’est bel et bien vendu au prix convenu, à 410 000 euros. Une somme prometteuse pour leur projet de retraite.
Un rêve brisé…
En effet, les deux sexagénaires envisageaient d’acquérir un pavillon à La Bazoge, à proximité de leur ville. Le bénéfice devait financer les travaux de leur nouvelle demeure, un voyage tant attendu et l’avenir de leurs deux enfants.
Le 4 décembre, la vente a été finalisée et les fonds virés sur leur compte courant au Crédit Mutuel. Mais ce qui devait être le début d’une nouvelle vie s’est transformé en ne série de drame dont la fin reste encore incertaine. Victimes d’une arnaque au faux ordre de virement, Dominique et Thierry Leplu ont vu leurs rêves brisés.
« Ils ont simplement remplacé le RIB… »
C’est seulement deux jours après que l’homme s’est rendu compte de l’escroquerie lorsqu’il s’est rendu à sa banque pour solder deux prêts immobiliers contractés à la Caisse d’épargne pour un montant de 125 987 euros.
Des hackers, réussissant à pirater sa boite mail, se sont fait passer pour son conseiller bancaire. « Ils nous ont envoyé un document que nous avions déjà reçu. Ils ont simplement remplacé le RIB de la Caisse d’épargne par le leur. Sans rien changer d’autre. »
Et les victimes n’ont même pas pu remarquer la fausse adresse électronique de l’arnaqueur ni l’heure d’envoi de ce faux mail, indiqué à 3 h 10 du matin.
Ces 126 000 euros perdus correspondent à un prêt bancaire, qui doit être remboursé à la Caisse d’épargne. « Jusqu’à mes 77 ans, je vais devoir rembourser 700 euros par mois », regrette Dominique.
Le résultat des enquêtes…
Depuis ce drame sans nom, le couple a eu « beaucoup de mal à en parler, il y a un sentiment de honte. Le lendemain de la découverte de l’arnaque, on ne pouvait même pas se lever. »
D’après nos confrères d’Ouest-France, l’enquête menée par la gendarmerie a permis d’identifier un suspect dans la région parisienne.