Attendu dès ce mois d’octobre, découvrez comment fonctionne ce nouveau dispositif, plus fiable, pour dire enfin adieu aux arnaques téléphoniques.
Les arnaques téléphoniques, un véritable fléau national
Les arnaques téléphoniques sont un fléau qui détruit de nombreuses familles. Malgré les divers avertissements à ce sujet, elles font de plus en plus de victimes année après année.
Selon le dernier rapport de Hiya, « en 2023, plus de 28 % des 46,75 milliards d’appels inconnus analysés par Hiya étaient des spams ou des fraudes, contre 24 % en 2022« .
Le spoofing… En première position
Utilisant l’une des techniques les plus redoutables, le spoofing, les escrocs parviennent dans la grande majorité des cas à tromper la vigilance de leurs cibles.
En termes simples, les arnaqueurs réussissent, grâce à des procédés extrêmement complexes, à faire afficher sur le téléphone de leur victime le véritable numéro d’une institution usurpée. Ce qui induit en erreur la plupart des gens.
En France, rien que dans le domaine bancaire, ces escroqueries ont entraîné la perte de pas moins de 375 millions d’euros en 2023.
Un dispositif anti-spoofing
À partir du 1er octobre prochain, dans le cadre de la mise en application de la loi adoptée le 24 juillet 2020, destinée à lutter contre les appels frauduleux, les opérateurs mettront en place un outil révolutionnaire.
Ce dispositif permettra de filtrer le spoofing avant même que les fraudeurs n’atteignent leurs cibles. Autrement dit, les opérateurs réussiront à bloquer l’appel frauduleux bien avant que le téléphone ne sonne.
« Cela a été très long et très compliqué à mettre en œuvre, cela a nécessité beaucoup d’investissements à la fois techniques et humains de la part des opérateurs », souligne directeur de la Fédération française des télécoms (FFT), Romain Bonenfant, dans les colonnes de nos confrères Le Figaro.
Un projet progressif…
Cependant, la mise en œuvre de ce dispositif sera progressive et son efficacité devra être améliorée au fur et à mesure. Il sera ainsi d’abord appliqué aux lignes fixes.
« Au 1er octobre, on va commencer à tester les coupures sur les appels non authentifiés de fixe à fixe hors lignes de cuivre », détaille Romain Bonenfant.
La période d’extension aux téléphones mobiles n’est pas encore communiquée. Même si cela pourrait prendre du temps, ce qui est sûr et certain, c’est que « le travail se poursuit », affirment les opérateurs.
Cependant, l’appel à la vigilance, quelle que soit l’efficacité de ce dispositif, ne doit jamais être levé, sachant en outre les prouesses dont font preuve les cybercriminels aujourd’hui.