Enedis condamné à retirer un compteur Linky...

Enedis condamné à retirer un compteur Linky…

La rédaction
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Enedis condamné à retirer un compteur Linky...!-© DR

Un client d’Enedis, souffrant d’électrosensibilité, a enfin obtenu de la part de la justice le retrait de son compteur Linky. Le tribunal a estimé que le compteur Linky pouvait être à l’origine des maux de tête, des nausées et des troubles du sommeil dont ce client se plaignait peu de temps après l’installation du compteur dans son domicile. Une victoire historique pour les électrohypersensibles (EHS) et les réfractaires au compteur Linky qui continuent de mener un combat acharné contre cette société chargée de la gestion et de l’aménagement du réseau de distribution d’électricité.

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« Y a des sifflements dans ma tête…« 

Joseph Cascina n’a pas relâché ses efforts jusqu’à ce qu’il obtienne gain de cause devant la justice. En effet, depuis trois ans et demi, ce natif de Saint-André-le-Puy, dans la Loire, s’est engagé dans une bataille judiciaire complexe contre Enedis.

Tout comme la majorité des Français, le plaignant principal a accepté l’installation du compteur communicant Linky le 13 janvier 2020. Presque immédiatement, Joseph Cascina a ressenti des céphalées et des acouphènes.

Attaché au système médical actuel, il a consulté son médecin qui lui a délivré, le 17 janvier 2020, un certificat médical valide. Ce document a été soigneusement envoyé à Enedis pour demander le retrait de son compteur.

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« Y a des sifflements dans ma tête qui sont apparus, et c’était en permanence« , nous confie-t-il. « Le jour, la nuit… Tous les soirs, je prenais un cachet pour m’endormir, c’était devenu infernal« , expliquait Joseph au micro de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

« Je partais de chez moi, au bout d’une heure, les sifflements s’arrêtaient. J’allais chez mes beaux-parents qui n’ont pas de compteur Linky, ça ne me sifflait pas là-bas. Dès que je revenais à la maison, au bout d’un quart d’heure, les sifflements repartaient de plus belle« , poursuit-il.

Première victoire en première instance

Malgré les plaintes de son client, Enedis, toujours aussi fidèle à un principe constant depuis le début du déploiement du compteur Linky, refuse de retirer le dispositif.

Le tribunal de Saint-Étienne a étudié l’affaire en référé le 1er décembre 2022. Le 5 janvier 2023, une décision défavorable à Enedis a été rendue.

« L’impact invalidant sur la vie sociale de monsieur Joseph C. et le risque sanitaire relevé médicalement caractérisent un dommage imminent pour sa santé et justifient de faire droit à la demande », communiquent les magistrats.

Ainsi, la justice a ordonné le remplacement du compteur Linky par un compteur non communicant dans un délai de deux mois. En cas de non-respect de cette échéance, l’opérateur serait tenu de verser une amende de 200 euros par jour de retard.

Enedis s’incline de nouveau en appel

Contacté par nos confrères du journal Le Point, Enedis, sans grande surprise, a fait savoir le jour même du verdict du tribunal de Saint-Étienne qu’il interjettera appel.

Quelques mois plus tard, en appel à Lyon, le distributeur essuie le même échec. La justice s’est rangée, une fois de plus, du côté de Joseph Cascina.

« Lors de l’appel à Lyon, les trois juges ont estimé qu’on est face à un symptôme qui juridiquement est justifiable […] et qu’Enedis, qui a une mission de service public, doit protéger les usagers dans le cadre du principe de précaution« , a détaillé devant les caméras de France 3 un membre du collectif Stop Linky 5G Loire.

La sensibilité électromagnétique, une maladie encore mal connue…

L’électrosensibilité, appelée également sensibilité électromagnétique, représente une intolérance aux champs électromagnétiques émis par divers dispositifs tels que radios, téléphones, antennes ou appareils ménagers. En 2015, cette condition a été officiellement reconnue comme un handicap.

« Les symptômes sont variés : maux de tête, fatigue chronique, des réactions cutanées, des troubles de la concentration… L’enjeu est d’attribuer ces symptômes à ce syndrome, sachant que dans un premier temps, il faut vérifier qu’ils ne sont pas dus à un autre problème de santé« , détaille le Professeur Luc Fontana du Centre régional de pathologie professionnelle et environnementale, selon toujours France 3.

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