Des coupures d’électricité cet hiver 2023/2024 ?

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 5 minutes
Des coupures d’électricité cet hiver 2023/2024 ?
Des coupures d’électricité cet hiver 2023/2024 ?-© Shutterstock

Y aurait-il des risques de coupures d’électricité cet hiver 2023/2024 ? La Ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a répondu en personne lors de son passage dans La Grande interview Europe 1-CNews, le vendredi 8 décembre dernier. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous fait le point à travers les prochaines lignes de ce nouvel article.

Des coupures d’électricité cet hiver 2023/2024 ?

Au micro d’Europe 1, la ministre assure qu' »Il n’y aura pas de risque de délestage » dans les mois à venir. La question se pose puisque « l’année 2022 avait été carrément une année noire pour le réseau électrique français ».

« Une partie des réacteurs nucléaires avait dû être arrêtée », rappellent nos confrères d’Europe 1. « A cause de la sécheresse historique, la France s’est retrouvée importatrice nette d’électricité l’année dernière, un statut qu’elle n’avait pas eu depuis 40 ans ».

Le gouvernement s’est alors trouvé dans l’obligation de considérer des délestages éventuels, « tout en lançant une vaste campagne de sensibilisation » pour inciter à une réduction de la consommation électrique dans le pays.

Mais cette année, les choses vont beaucoup mieux. Agnès Pannier-Runacher de s’en expliquer : « le risque qui pesait l’année dernière, c’était un risque de délestage organisé et je vous confirme aujourd’hui qu’il n’y a pas de risque délestage parce que nous avons travaillé », assure-t-elle.

Les réacteurs nucléaires d’EDF de nouveau fonctionnel.

« EDF a travaillé à reconnecter ses réacteurs nucléaires sur le réseau. Parce que collectivement, nous avons baissé notre consommation d’énergie« , se réjouit-elle au micro de La Grande interview Europe 1-CNews.

À la fin du mois d’octobre, il faut savoir que le parc nucléaire faisait quelque « 40 GW de disponibilité, soit 12 GW de plus que l’année dernière à la même époque ».

Selon les explications de RTE, la production nucléaire française devrait s’élever entre 300 et 330 TWh cette année, comparée aux 279 TWh de l’année précédente, ce qui « réduit l’incertitude pour l’hiver ».

Les travaux de réparation ont avancé, renforçant leur objectif d’atteindre une disponibilité de 45 GW d’électricité au début du mois de décembre, avec une projection allant jusqu’à 50 GW à la mi-janvier.

Les nouvelles ne s’arrêtent pas là. « Cette baisse d’énergie est durable », précise la ministre. « Les entreprises, les collectivités, les Français ont joué le jeu et la consommation de gaz et d’électricité a baissé de 12% », dévoile Agnès Pannier-Runacher. Ces éléments nous permettent aujourd’hui d’être très sereins par rapport à l’hiver qui arrive », continue-t-elle.

2024 : Une hausse du prix de l’électricité à venir…

En dépit de cela, les prix de l’électricité devraient une fois de plus subir une hausse en 2024. Mais comme promis par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, elle sera moins de 10%.

« Nous avons toujours un bouclier électricité pour les très petites entreprises et pour les ménages. Je rappelle que cette année, nous prenons encore en charge 37% de la facture des Français« , prévient-elle.

« C’est l’écart entre les prix sur les marchés financiers de l’électricité et le prix que payent les Français sur leurs factures. Et nous maintiendrons le bouclier énergétique jusqu’à ce que le prix de l’électricité redevienne raisonnable », ajoute-t-elle, mentionnant que les tarifs « augmenteront, mais pas de plus de 10% ».

La France, 3e source de production d’électricité

On note parallèlement l’essor des énergies renouvelables, dont notamment « les parcs éoliens offshore en fonctionnement« , ainsi que « la disponibilité continue du gaz« .

Dans cette perspective, les dirigeants de RTE ont également annoncé « redevenir, pour la toute première fois depuis 2021, la troisième source de production d’électricité » de l’Hexagone.

Le pays n’est cependant pas à l’abri d’une vague de froid ou de vents selon RTE, qui se réfère aux prévisions météorologiques.

L’application EcoWatt est dotée d’un quatrième signal, le « Signal Vert + heures décarbonnées », indiquant l’heure « où la production nationale est principalement issue de sources d’énergie non polluantes ».

Partager cet article