Déficit record et impôts : les Français pris en tenaille, vers une hausse probable

La rédaction
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Déficit record et impôts : les Français pris en tenaille, vers une hausse probable
Déficit record et impôts : les Français pris en tenaille, vers une hausse probable !-© Shutterstock

Avec des finances publiques qui se portent aussi mal, l’Etat pourra-t-il tout de même tenir sa promesse de ne pas augmenter les impôts ? Le gouvernement reviendra-t-il sur sa parole ?

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Du jamais vu en 50 ans…

Pour réduire le déficit public, le gouvernement n’a que deux recours possibles : soit augmenter les impôts soit faire baisser les dépenses. Depuis cinquante ans, rappelle tf1info, les plans d’austérité successifs – de Barre en 1976 à Ayrault en 2013 en passant par Delors en 1983, Juppé en 1995, Fillon en 2011 – ont systématiquement opté pour l’augmentation des prélèvements fiscaux.

Des stratégies qui ont abouti au fait que les impôts et les taxes représentent actuellement dix points de plus du PIB qu’en 1976, soit 300 milliards d’euros supplémentaires pour les contribuables.

Que prévoit le plan Le Maire ?

Le plan Le Maire déroge à la règle : pour la première fois, l’accent est mis sur des réductions budgétaires massives, s’élevant à 20 milliards d’euros en 2024, avec une perspective similaire pour l’année suivante. Mais ces coupes seront-elles suffisantes ?

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Rien n’est moins sûr, surtout compte tenu de la promesse du Premier ministre et du Chef de l’Etat d’une baisse d’impôts en 2025 – un projet qui nécessitera également un autre financement.

Déficit record et impôts : les Français pris en tenaille, vers une hausse probable ?

Mais cette promesse est-elle vraiment tenable ? « Tout dépendra de la croissance économique », indique François Lenglet sur tf1info.

Un pari plutôt risqué car si la croissance s’essouffle, nous devons nous attendre à deux options désagréables : entre abandonner l’objectif de réduction du déficit, laissant s’accumuler la dette publique et augmenter les impôts, ce qui revient à rompre la promesse faite aux Français. En clair, le gouvernement joue sur un fil.

En revanche, « Si elle (la croissance économique, NDLR) est forte, les recettes fiscales progresseront et le plan suffira ».

« Si la France n’arrive pas à trouver un consensus sur les dépenses, elle risque de passer par des hausses d’impôts qui sont plus pénalisantes pour la croissance », estime Olivier Redoulès, directeur des études chez Rexecode.

Les pistes d’économies du gouvernement.

Pour l’instant, l’idée d’une taxation des rentes fait son chemin. C’est le cas pour les énergéticiens qui doivent régler la CRI ou contribution sur la rente inframarginale, soit une taxation exceptionnelle sur les profits de ces groupes.

Parmi les pistes d’économies envisagées, Thomas Cazenave et Bruno Le Maire annoncent vouloir « réduire de 25 % les surfaces occupées par l’administration ».

« C’est un vrai levier de sobriété, notamment compte tenu des nouvelles formes de travail. Le ratio des surfaces par agent public est aujourd’hui de 24 mètres carrés, très supérieur à celui du privé. Nous souhaitons le ramener à 16 mètres carrés », expliquait aux Echos, le Ministre délégué aux Comptes publics de France.

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