Dans le cadre de sa chasse aux milliards d’euros, les pistes vont bon train pour tenter de résorber le déficit de la France.
Le gouvernement serre la vis pour 2024.
Pour le budget de 2024, le gouvernement entend rogner sur ses dépenses de fonctionnement. Pour cela, il prévoit serrer la vis en terme de recrutement mais aussi réduire les surfaces des bureaux et des déplacements des fonctionnaires. Dans la foulée, le budget alloué au dispositif MaPrimeRénov’ a été raboté de 30% depuis le 1er avril 2024.
Les secteurs de l’éducation et de la recherche sont particulièrement affectés par les coupes budgétaires pour 2024 avec 691 millions d’euros en moins pour le secteur de l’enseignement scolaire contre 904 millions d’euros d’économies pour la Recherche et enseignement supérieur.
Sans omettre les 300 millions d’euros de coupes qui portent sur l’aide à l’accès au logement.
L’État a également « décidé de partager les frais liés au compte personnel de formation en vue « d’économiser 200 millions d’euros ». Pour bénéficier du dispositif, les salariés devront participer financièrement.
Ces mesures déjà actées…
Si beaucoup de mesures encore restent à venir, bon nombre d’entre elles ont déjà été actées dont la suppression du dispositif loi Pinel, la diminution de 1.000 euros du bonus écologique pour les plus aisés, le doublement des franchises médicales, le recentrage du prêt à taux zéro, ainsi que la suppression de la CVAE.
Déficit public : Geler les retraites et les prestations sociales pour sauver l’économie ?
Afin de tailler dans la dépense publique, le chef de file des députés Renaissance Sylvain Maillard a émis l’idée d’une « année blanche » sur les pensions de retraite et prestations sociales.
« Nous avons une situation économique difficile, avec une baisse des recettes importante. Pour cela, il faut que nous adaptions nos dépenses, comme n’importe quel ménage. L’État doit faire attention à ses dépenses et donc nous travaillons sur plusieurs pistes », plaidait Sylvain Maillard sur franceinfo.
Le député de Paris propose une année « sans augmentation des pensions de retraite et des prestations sociales ».
Ce qui, relaie Challenges, permettrait d’économiser jusqu’à 20 milliards d’euros ». Pour beaucoup, « bloquer les pensions des retraités – socle de l’électorat macroniste – relève du suicide politique ».
« C’est la responsabilité de Gabriel Attal, de Bruno Le Maire »
Sylvain Maillard demeure quant à lui, optimiste. « Les anciens peuvent comprendre. Nous sommes ceux qui assurent la pérennité du système face à ceux qui le menacent ».
« L’exécutif réfléchit, on a des échanges au quotidien sur les différentes possibilités. (…) C’est la responsabilité de Gabriel Attal, de Bruno Le Maire, de porter des décisions dans les semaines qui viennent. Mais évidemment nous avons besoin de trouver des pistes d’économie et le groupe Renaissance propose plusieurs choses », conclut l’élu ce dimanche.