Contrôle des arrêts de travail : ce plan d’action renforcé de l’Assurance maladie pour contenir les dépenses

La rédaction
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Contrôle des arrêts de travail : ce plan d'action renforcé de l'Assurance maladie pour contenir les dépenses
Contrôle des arrêts de travail : ce plan d'action renforcé de l'Assurance maladie pour contenir les dépenses !-© iStock

Quid du nouveau plan d’action de l’Assurance maladie pour lutter contre les abus d’arrêts de travail ? Plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.

Contrôle des arrêts de travail : ce plan d’action renforcé de l’Assurance maladie pour contenir les dépenses

La Cnam prévoit prendre contact avec « toutes les personnes en arrêt de travail de plus de 18 mois » afin de « vérifier si l’arrêt est encore justifié ». Cette mesure concerne quelque 30.000 à 40.000 individus en tout.

Pourquoi un tel plan d’action renforcé ? Notamment en raison de « la croissance des dépenses liée aux arrêts de travail en 2024″.

Des dépenses qui pourraient dépasser « 17 milliards d’euros en fin d’année. »

Durant un point presse, Thomas Fatôme, le directeur de la Caisse nationale d’Assurance maladie, a fait savoir que ces dépenses en question sont « reparties à la hausse au premier semestre ».

Il a également annoncé une prévision de progression « de plus d’un milliard d’euros pour 2024 », portant le montant total à plus de « 17 milliards d’euros en fin d’année. »

Cette « panoplie d’actions » envisagée par L’Assurance maladie

L‘Assurance maladie entend « relancer » et « amplifier » la « panoplie d’actions vis-à-vis des assurés, des entreprises et des prescripteurs ».

Des actions, qui lui avaient déjà permis en 2023, de rogner jusqu’à 200 millions d’euros en termes de dépenses.

Outre le fait de « traquer » la fraude, elle va en même temps améliorer l’accompagnement des assurés et prescripteurs.

Pour cela, la Cnam contactera ses assurés sociaux, à savoir « tous ceux qui sont en arrêt de travail de plus de 18 mois ».

L’objectif, détaille M.Fatôme, consiste à la fois à « vérifier si l’arrêt est encore justifié » et de voir s’il est possible de l’adapter avec « un mi-temps thérapeutique », ou « une reprise de travail organisée ».

Les assurés comptant « au moins deux arrêts de moins de deux semaines » sur six mois (excepté en cas de grossesse, malades chroniques, etc.) vont également voir arriver un courrier qui va leur « rappeler les règles » pour ensuite leur proposer un « accompagnement« .

La Cnam fera appel à « 7.000 médecins généralistes qui ont des niveaux de prescription assez élevés » pour un « échange confraternel » avec ce qu’on appelle un médecin-conseil.

Le but est de « voir s’ils peuvent contribuer à une meilleure maîtrise des dépenses ».

Des visites seront par ailleurs organisées dans un millier d’entreprises où le taux « d’absentéisme (se révèle) très important » afin de vérifier si ces sociétés ne créeraient pas « les conditions » de ces arrêts ou accidents du travail.

Une réforme du système ?

D’ailleurs, l’organisme incite politiques et partenaires sociaux à repenser le système actuel en vue de quelque chose de « plus soutenable » et « plus équitable » car « beaucoup d’assurés disent qu’ils ont du mal à comprendre comment ils sont couverts ».

Sans omettre le fait qu’ils ne sont pas « couverts de la même façon selon la taille des entreprises et selon leur ancienneté ».

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