Les règles de l’assurance chômage changent… Voici tout ce que vous devez savoir pour anticiper sur la question.
Des mesures qui devraient rapporter 400 millions d’économies
La demande du ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, aux partenaires sociaux de renégocier sur l’assurance-chômage et de « proposer des mesures permettant de générer annuellement 400 millions d’économies supplémentaires » passe mal.
En attendant un accord sur de nouvelles règles, l‘indemnisation des chômeurs sera maintenue un temps selon les modalités actuelles.
Comme officialisé dans un décret paru le 30 octobre 2024 au Journal officiel, « les règles actuelles de l’assurance chômage sont prolongées jusqu’au 31 décembre 2024″ (au lieu de 31 octobre). Cela fait déjà deux prolongations depuis juin.
Chômage : de nouvelles règles pour une indemnisation plus stricte ?
Après la négociation flash du 22 octobre dernier, les partenaires disposent encore de 2 mois pour trouver un point de connivence autour de l’assurance chômage. Ils sont censés parvenir à un accord d’ici au 15 novembre.
Le projet de réforme d’assurance chômage porté par Gabriel Attal qui souhaitaient durcir le régime d’indemnisation a finalement été enterré par le gouvernement Barnier.
Elle ne pourra être reconsidérée que sur demande des « partenaires sociaux », assurait la ministre du Travail et de l’Emploi.
Ce qui est peu probable sachant la position des huit confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) sur le sujet.
Elles avaient d’ores et déjà dénoncé dans un communiqué conjoint le risque d' »une précarisation accrue des chômeurs, notamment des jeunes et des seniors« .
Pour elles, il s’agit de « la réforme la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue». Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, n’a d’ailleurs pas caché sa joie à l’annonce de la suspension de la réforme le 30 juin dernier.
«Il faut maintenant abandonner définitivement cette réforme injuste et violente qui menace de faire basculer dans la pauvreté plus d’un million de travailleurs et de travailleuses.»
Cette troisième réforme avait effectivement pour objectif de porter à 8 mois sur 20, la période minimale travaillée pour ouvrir des droits aux indemnités (au lieu de 6 mois sur 24).
En outre, Gabriel Attal cherchait à limiter la durée maximale d’indemnisation à 15 mois (au lieu de 18 mois).
Comme confirmé par Astrid Panosyan-Bouvet, les négociations reprennent « sur la base de l’accord de novembre 2023 qui a été voté, accepté, et signé par trois organisations syndicales et par le patronat ».
D’autres questions sur la table…
« En complément [de l’assurance-chômage], il faut qu’on travaille sur la question des seniors et de l’aménagement de la réforme des retraites», précisait-elle.