Depuis le scandale du Dieselgate, l’Union européenne a complètement revu son système de contrôle des émissions. En durcissant une nouvelle fois ses normes, elle pourrait, si la Cour de justice européenne donne son aval, retirer plus de 8 millions de voitures diesel de la circulation. Une décision qui pourrait avoir une conséquence socio-économique désastreuse.
L’affaire Volkswagen à l’origine de tout…
Pour rappel, l’affaire « Dieselgate » fait référence à l’utilisation par le groupe Volkswagen de procédés frauduleux visant à réduire les émissions de polluants tels que le NOx et le CO2 de certains modèles de ses véhicules pour influencer les résultats des tests d’homologation.
Commis de 2009 à 2015, ce trafic a concerné plus de 11 millions de voitures diesel et essence de cette prestigieuse marque allemande, ainsi que de ses filiales comme Porsche, Seat, Audi et Skoda. Des modèles vendus à travers les quatre coins de la planète.
Un scandale sans précédent dans l’histoire
C’est l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) qui a révélé cette affaire courant septembre 2015.
Cet énorme scandale, sans équivalent dans l’histoire de l’industrie automobile, a obligé Martin Winterkorn, alors président du directoire du groupe Volkswagen, à démissionner.
Le fait avait été présenté au groupe dès juillet 2015, mais c’est au début du mois de septembre de la même année que VW « reconnaît avoir installé un logiciel qui rend inopérants certains éléments du système antipollution en marche normale », relate Wikipédia.
L’UE impose de nouveaux protocoles plus stricts
La réponse de l’Union européenne a été immédiate, rendant ses protocoles d’homologation des émissions plus stricts.
Ainsi, le protocole NEDC (New European Driving Cycle) a été remplacé par le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure), intégrant le cycle d’essai RDE (Real Driving Emissions).
Cette décision vise à s’assurer que, lors des contrôles avant la mise en circulation, tous les véhicules respectent rigoureusement les limites d’émissions imposées, non seulement en laboratoire, mais surtout dans toutes les conditions de conduite en situation réelle.
Un nouveau cadre réglementaire qui pose problème à des millions de véhicules diesel
Dans le but d’empêcher les constructeurs d’installer de nouveaux dispositifs susceptibles de contourner ces nouveaux protocoles d’émissions, l’UE a également établi un cadre réglementaire.
Cela pose un problème pour tous les véhicules produits antérieurement, qui ne peuvent évidemment pas se conformer aux nouvelles exigences au sein de l’Union.
Comme on pouvait s’y attendre, l’application de ce cadre a engendré une série d’actions en justice.
Des actions qui pourraient éventuellement mener soit au déclassement, soit à l’interdiction pure et simple de plusieurs millions de voitures diesel déjà présentes sur le marché et en circulation.