Faute d’un repreneur solide, cette célèbre enseigne très appréciée des Français arrive au terme de son aventure. Les 181 employés de l’entreprise vont malheureusement perdre leur emploi.
Cette mythique enseigne de mode en France ferme définitivement tous ses magasins
« C’est un moment difficile, avec un sentiment d’échec. C’est dommage que cette marque qui existe depuis plus de 40 ans s’arrête, car elle avait encore de la place sur le marché de la mode masculine« , déplore son dirigeant Stéphane Paya.
En redressement judiciaire en 2019, l’enseigne française de mode masculine Olly Gan avait été relancé par Stéphane Paya, directeur administratif et financier de l’entreprise.
Comme rappelé par le média Fashion Network, « le changement de main de la marque née en 1981, auparavant détenue par la holding Finogan, a été décidé par le tribunal de commerce de Marseille le 12 août 2020″.
3 offres de reprise pour Olly Gan
Trois offres de reprise avaient été déposées. « Une seule a été maintenue lors de l’audience d’examen », celle d’un cadre de l’entreprise associé à un industriel.
Comme cette offre ne proposait que le maintien de 45% des emplois, le dossier n’a finalement pas été validé.
« Les organes de la procédure ont jugé que cette offre ne montrait pas assez de garanties pour l’avenir« , explique au média, Stéphane Paya.
La mauvaise nouvelle est tombée cette fin juillet
La liquidation de l’enseigne masculine Olly Gan a été prononcée le 30 juillet dernier par le tribunal de commerce d’Aix-en-Provence.
« En conséquence, peut-on lire sur le site FashionNetwork.com, les 61 magasins du réseau de l’enseigne dans l’Hexagone ont baissé le rideau définitivement ».
La marque, est-il rappelé, ciblait notamment « les hommes de plus de 45 ans avec des collections formelles et casual sur un créneau milieu-haut de gamme ».
Olly Gan comptait à son actif « 22 millions d’euros de chiffre d’affaires (hors taxes) » pendant son exercice 2022/23 (clos le 30 juin 2023).
Cinq ans, avant la crise du Covid-19, ses ventes atteignaient jusqu’à « 50 millions d’euros avec un réseau de 130 adresses ».
« Un endettement qu’on a poussé tant qu’on a pu(…) Malheureusement, cela n’aura pas abouti »
Comme beaucoup d’entreprises, Stéphane Paya a fait les frais de la pandémie du Coronavirus, survenue quelques mois après la relance de l’entreprise. L’enseigne n’est pas parvenue à se relever face « au mur de dettes sociales et locatives ».
« Un endettement qu’on a poussé sous le tapis tant qu’on a pu…, mais il a fallu se rendre à l’évidence, confie Stéphane Paya. C’était trop compliqué à gérer. Nous avons déclenché la procédure assez tôt pour permettre de trouver un repreneur. Malheureusement, cela n’aura pas abouti », regrette le dirigeant.
Rien que l’année dernière, quatre mille salariés du secteur de la mode ont perdu leur emploi.