De nombreux projets d’installation de panneaux solaires sont en cours de concrétisation dans plusieurs champs à travers la France, y compris ceux situés près des habitations.
Vers la généralisation de l’agrivoltaïsme en France…
Si les parcs éoliens ne doivent pas être installés à moins de 500 m des habitations, ce n’est pas le cas pour les panneaux solaires.
Dans le cadre de la transition énergétique, le gouvernement a défini un cadre légal pour le projet d’agrivoltaïsme, de plus en plus adopté par les agriculteurs.
Un objectif de plus de 100 GW d’ici à 2035
L’initiateur de ce vaste projet s’est fixé pour objectif d’atteindre une capacité allant jusqu’à 100 GW d’ici à 2035. Actuellement, la France est encore cinq fois en deçà de cette puissance.
Pour y parvenir, les « pâtures, vergers et terres de maraîchage » seront bientôt couverts de plaques photovoltaïques. Le décret publié dans le Journal officiel au mois d’avril dernier n’a imposé aucune limite de taille.
Cependant, il précise que « la hauteur de l’installation agrivoltaïque ainsi que l’espacement entre les rangées » doivent permettre « une exploitation normale« , assurant « notamment la circulation, la sécurité physique et l’abri des animaux« .
Par ailleurs, si « les parcelles sont mécanisables« , l’installation doit également permettre « le passage des engins agricoles« .
Des syndicats d’agriculteurs expriment leur inquiétude
Ce projet a suscité l’inquiétude de jeunes agriculteurs de la Confédération paysanne, soutenus par de nombreux syndicats agricoles.
En effet, ces deux entités ont dénoncé l’agrivoltaïsme en évoquant un risque accru de « confiscation du foncier et d’artificialisation des terres ».
Ils ont suggéré à l’État de se tourner plutôt vers le milieu urbain et ont proposé de prioriser certains lieux comme les toitures des supermarchés, les parkings, les hangars agricoles, etc.
Des règles bien strictes du ministère de la Culture
Une suggestion qui risque de ne pas être acceptée, compte tenu des règles très strictes encadrant les installations susceptibles de modifier la qualité architecturale et paysagère, que ce soit en milieu rural ou urbain.
« L’installation de panneaux photovoltaïques constitue donc des travaux soumis à une demande d’autorisation préalable comprenant l’accord (avis « conforme ») de l’architecte des Bâtiments de France, chargé de s’assurer du respect de l’intérêt public attaché au patrimoine, à l’architecture, au paysage naturel ou urbain, à la qualité des travaux et à leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant« , pouvait-on lire dans le site officiel du ministère de la Culture.
Êtes-vous plutôt favorable ou défavorable au développement de l’agrivoltaïsme en France ? Faites-nous part de votre avis en commentaire.