« C’est un scandale » : des microplastiques dans plusieurs bouteilles d’eau, une étude lance l’alerte rouge

La rédaction
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C’est un scandale : des microplastiques dans plusieurs bouteilles d'eau, une étude lance l'alerte rouge
« C’est un scandale » : des microplastiques dans plusieurs bouteilles d'eau, une étude lance l'alerte rouge !-© PEXELS

De nos jours, il faut faire attention à tout, même à ce que l’on boit. Si vous êtes de ceux qui pensent que l’eau embouteillée est plus saine que l’eau du robinet, vous risquez d’être choqué. Les résultats d’analyse d’une enquête menée par une ONG, portant sur plusieurs bouteilles d’eau de marques différentes parmi les plus consommées par les Français, ont abouti à un constat des plus alarmants.

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« Nous buvons du plastique ».

« Pour nous, c’est un scandale. On pense acheter de l’eau pure, mais elle contient du plastique« , alerte Magalie Ringoot, coordinatrice des campagnes de l’association écologique Agir pour l’environnement.

Toujours selon l’association, « nous ingérons environ 5 grammes de plastique chaque semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit« … Pour dire que ce n’est point négligeable !

Des microplastiques dans plusieurs bouteilles d’eau, une étude lance l’alerte rouge

7 bouteilles sur 9 renferment effectivement toutes sortes de plastiques allant du polypropylène, au polyéthylène, en passant par le Polyéthylène Terephtalate (PET). Ce dernier est reconnaissable par le numéro 1 imprimé à l’intérieur d’un triangle affiché sur l’emballage.

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« 78% des eaux testées contiennent des microplastiques« , révèle l’étude en question. Qu’entend-on par microplastiques ? Il s’agit de particules de moins de 5 millimètres.

Ces derniers proviennent soit du bouchon soit de la bouteille même. « Le plastique se dégrade inexorablement et il commence à se dégrader avant même que nous ayons commencé à consommer l’eau« , souligne auprès de France Info, Nathalie Gontard, spécialiste des emballages à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).

Selon Magali Ringoot, « le plastique n’a rien à faire dans l’eau embouteillée. Les additifs sont soumis au secret industriel donc nous ne savons pas exactement à quel cocktail chimique nous sommes exposés. »

Le pire dans tout cela, c’est que la bouteille d’eau qui détient le record en termes de microparticules est celle destinée aux enfants.

Il s’agit de la marque Vittel kids, plus précisément le Vittel Kids (0,33L) avec 121 microparticules par litre. Faites preuve de prudence lorsque vous choisissez une bouteille d’eau à vos enfants.

Voici les autres marques de bouteilles d’eau à éviter à tout prix. Elles renferment entre une à sept microparticules par litre. À savoir Vittel, Perrier, Evian, Badoit ou encore Cristalline.

Deux marques n’en contiennent point du tout !

Fort heureusement, deux marques font exception. Elles ne contiennent aucune trace de microparticules. Il s’agit de Volvic et Carrefour.

Le plastique a la triste spécificité de ne pas disparaître mais de se fragmenter en microparticules et nanoparticules et de perdurer pendant des centaines d’années », explique Agir pour l’environnement sur son site.

« Sous l’action du temps, de la chaleur, de la lumière ou de l’abrasion, la pollution devient imperceptible mais demeure bien réelle, contaminant la biodiversité, le cycle de l’eau, les sols, la chaîne alimentaire et in fine nos organismes”.

Les quantités relevées sont certes faibles, mais l’ONG aimerait tout de même « alerter les pouvoirs publics sur l’urgence de sortir du plastique, avec en priorité l’interdiction des bouteilles en plastique« , indique un communiqué de l’association.

À la place, elle suggère le recours à des bouteilles en verre ou pourquoi pas, à une vente en vrac.

Elle réclame en outre la transparence des industriels sur la composition des bouteilles.

L’Organisation mondiale de la santé a d’ores et déjà reconnu officiellement cette contamination de l’eau aux microplastiques.

L’association déplore entre autres qu' »aucune étude à grande échelle et approfondie n’ait encore été réalisée sur l’impact sanitaire de l’accumulation des microplastiques dans l’organisme humain ».

Depuis 2019, rappelle tf1info, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaissait « la présence de ces microparticules, dont la taille est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, dans les eaux de rivières, de mer, du robinet et des bouteilles ».

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