Blanchiment d’argent : un couple au RSA arrêté, plus de 300 000 € saisis

La rédaction
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Blanchiment dargent : un couple au RSA arrêté, plus de 300 000 € saisis
Blanchiment d'argent : un couple au RSA arrêté, plus de 300 000 € saisis !-© Shutterstock

Le couple a été arrêté et placé en garde à vue le 14 mars dernier. Suite à une perquisition, la police a découvert dans leur domicile, de l’argent liquide dépassant les 300 000 €, ainsi que divers objets de valeur. N’ayant pas pu prouver l’origine de leur finance, l’homme âgé de 57 ans et son épouse comparaîtront le 7 décembre 2023, sur convocation d’un officier de police judiciaire, pour répondre de l’accusation de blanchiment d’argent.

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L’homme de 57 ans est connu du service judiciaire pour des infractions particulièrement graves…

Tout a commencé en 2022, lorsque le responsable d’une chaîne de magasins de bricolage située à Niort a alerté les autorités judiciaires de sa circonscription.

En effet, l’enseigne avait fini par remarquer une pratique peu courante concoctée par l’un de ses fidèles clients.

Un homme âgé de 57 ans, faisait systématiquement le tour de leurs magasins pour acheter des matériaux et outils d’une valeur d’environ 1 000 euros.

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En payant toujours en espèces, il prétendait quelques jours plus tard avoir des problèmes et réussissait dans la plupart des cas à se faire rembourser par virement bancaire.

« C’est comme ça qu’il procédait au blanchiment, il a réalisé ce type d’opération de nombreuses fois, dans plusieurs enseignes différentes », pouvait-on lire dans un communiqué de presse de police de Niort.

Le blanchiment d’argent consiste précisément à légitimer des fonds illégaux en les faisant transiter par des opérations bancaires.

Ce qui pourrait étayer cette hypothèse, c’est que la personne interpellée est déjà répertoriée par les autorités judiciaires en raison de son implication dans des infractions particulièrement graves, telles que le trafic de stupéfiants.

Le couple vit au RSA et dépend de la Banque alimentaire.

En collaboration avec le Groupe interministériel de recherche (Gir), la police du commissariat de Niort a révélé à l’issue des enquêtes que le couple en question bénéficiait du RSA et dépendait également des services de la Banque alimentaire.

« Un couple avec deux enfants vivant en Charente-Maritime, touchant le RSA et bénéficiaire de la Banque alimentaire », précise par la suite le même communiqué.

Un constat qui paraît en contradiction avec la véritable situation financière du quinquagénaire français, marié à une femme d’origine ukrainienne.

Une vie à grand train…

En approfondissant leurs investigations, les enquêteurs ont établi un lien avec un patrimoine bien plus conséquent géré par le couple. En réalité, les deux individus n’étaient pas des novices dans cette activité illicite.

Même si la date exacte de leurs débuts demeure difficile à déterminer, la police a révélé que grâce aux fonds déjà blanchis, les deux suspects ont pu acquérir et rénover une villa située en Charente-Maritime, dans la commune de Varaize.

Le couple est également propriétaire d’une Renault Koleos. Ce n’est pas tout. Malgré le fait que les deux parents perçoivent des aides de l’État, comme le soulignent les enquêteurs, ils mènent un train de vie luxueux.

Bref, entre 2017 et 2022, la police a mis au jour des transactions financières illégales, d’une somme totale dépassant les 300 000 €.

Parmi les saisies effectuées, on recense 25 000 € découverts sur le compte bancaire du couple, ainsi que des vêtements neufs d’une valeur de 11 000 € dans leur domicile, sans oublier la voiture et la villa, estimée à près de 100 000 €.

Le couple risque de tout perdre…

Placés en garde à vue le jour même de leur arrestation, les deux parents risquent de tout perdre. Sils seront reconnus coupables pour blanchiment d’argent, ils écoperont d’une peine de prison de 5 ans avec une amende de 375.000 €.

Ils pourront également perdre la garde de leurs deux enfants et risqueront également d’être poursuivi par la CAF pour fraude.

« Ils n’ont pas su apporter la preuve de la légalité de leurs financements, après avoir prétendu que l’argent venait d’Ukraine », affirme le commissariat en attendant la date de leur procès, prévu, comme il a été mentionné au tout début le 7 décembre 2023.

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