Assurances résidences secondaires : envolée des prix, quelles sont les raisons ?

La rédaction
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Assurances résidences secondaires : envolée des prix, quelles sont les raisons ?
Assurances résidences secondaires : envolée des prix, quelles sont les raisons ?-© Shutterstock

Le gouvernement ne cesse de s’en prendre aux propriétaires immobiliers. Les assurances des résidences secondaires encore plus chères, découvrez pourquoi. Plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.

Des « réformes structurelles » en vue…

Face à l’augmentation des sinistres liés aux catastrophes naturelles et à l’usure des maisons fissurées, le système d’assurance français est confronté à un déficit structurel.

Pour remédier à cette situation, les ministres de l’Économie, Bruno Le Maire, et de la Transition écologique, Christophe Béchu, ont annoncé la commande d’un rapport d’experts. L’objectif est de proposer des réformes structurelles permettant «l’assurabilité du risque climatique».

Le coût des dommages liés aux catastrophes naturelles pourrait augmenter de 50% d’ici 2050. Une hausse qui mettrait à mal non seulement les assureurs, mais aussi les réassureurs et, en bout de chaîne, le gouvernement.

Surprime « Cat Nat » augmentée

Des mesures ont déjà été prises. La surprime « catastrophes naturelles » sur les assurances habitation, actuellement de 12%, passera à 20% dès le 1er janvier 2025. Cependant, cette augmentation ne suffira pas à compenser l’accroissement des sinistres.

Pour cela, le cabinet de Bruno Le Maire et Thierry Langreney, l’un des auteurs du rapport ont avancé leur souhait de « préserver la mutualisation entre les assurés » peu importe le degré de risque en vue d’« éviter de pénaliser certaines régions ».

Actuellement, la cotisation « catastrophes naturelles » est fixée à un taux unique pour l’ensemble du territoire national. Cela ne tient pas compte des disparités de risque entre les différentes régions.

Solution proposée contre les «déserts assurantiels»

Pour arriver à un « équilibre viable pour les assureurs« , le gouvernement prévoit de moduler la cotisation sur les primes «catastrophes naturelles» selon les aléas climatiques propres à chaque zone.

Cette modulation permettrait aux assureurs de mieux couvrir leurs coûts et d’éviter de se désengager des zones à risque, qui pourraient devenir des «déserts assurantiels». En effet, en fixant une cotisation plus élevée pour les zones les plus exposées, les assureurs seraient incités à maintenir leur présence dans ces territoires.

Assurances résidences secondaires : envolée des prix, quelles sont les raisons ?

Les résidences secondaires, logements locatifs et biens professionnels « à forte valeur assurée » (plus de 20 millions d’euros) pourraient être mis à plus forte contribution, notamment pour le volet prévention.

« Une manière simple de rehausser fortement l’incitation à investir est de maintenir l’obligation d’assurer au bénéfice de ces catégories, tout en libérant les tarifs et les franchises, donc l’intégralité du signal-prix que peut recevoir l’assuré», précise le rapport.

Du côté du gouvernement, on reste prudent. « Aucun choix n’est encore arrêté », assure-t-on, et «des consultations se tiendront jusqu’à la fin de l’été afin de calibrer les mesures qui seront prises».

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