Compteur Linky : L'État pourrait-il vraiment vous obliger à limiter votre consommation d'électricité cet hiver ?

Compteur Linky : L’État pourrait-il vraiment vous obliger à limiter votre consommation d’électricité cet hiver ?

La rédaction
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Compteur Linky : L'État pourrait-il vraiment vous obliger à limiter votre consommation d'électricité cet hiver ?-© Shutterstock

Une limitation forcée de la consommation d’électricité pour 200 000 foyers disposant d’un compteur Linky durant cet hiver. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous en dit plus dans les prochaines lignes de cet article.

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Compteur Linky : L’État pourrait-il vraiment vous obliger à limiter votre consommation d’électricité cet hiver ?

Dans l’objectif « d’alléger la pression sur le réseau » électrique cet hiver,
Le gouvernement prévoit de « réduire la puissance électrique des clients résidentiels« . Le but est de ne pas « devoir opérer des coupures tournantes si le courant venait à manquer ».

Dans un projet de décret consulté par nos confrères de La Tribune, celui-ci entend « mener un test grandeur nature, visant à limiter la demande d’électricité de quelque 200.000 Français équipés d’un compteur Linky, sans recours ni indemnisation possible ».

Ainsi, les foyers concernés devront se contenter d’un « seuil de puissance minimal permettant de faire fonctionner les équipements courants peu énergivores » pendant une durée de 4 heures, jusqu’au 31 mars 2024.

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« L’idée, résume une source proche du dossier, c’est que certains clients soient forcés de consommer un peu moins, plutôt que de devoir éteindre complètement la lumière à un endroit ».

La puissance disponible des compteurs résidentiels Linky passera de 6 kilovoltampères à 3 kVA.

L’objectif affiché, relaie La Tribune, est de « déterminer s’il est possible techniquement de mettre en œuvre une nouvelle mesure hors marché […] si la disponibilité des moyens de production d’électricité est moindre » afin de « réduire ou (d’)éviter le recours au délestage ».

Comme indiqué dans le document consulté par La Tribune, « cette expérimentation pourrait être menée durant un jour ouvré « entre 6h30 et 13h30, ainsi qu’entre 17h30 et 20h30 ».

Les ménages cibles verraient leur consommation passer de 6kVA (puissance normalement utilisée dans le foyer) à 3kVA.

Comme expliqué par Enedis à l’AFP : Cela « présenterait l’avantage de ne pas interrompre l’alimentation des clients et de préserver un niveau minimal d’alimentation pour les usages électriques de base (3kVA, correspondant à un radiateur, un ordinateur portable en charge, un réfrigérateur) ».

Une date pour l’expérimentation ?

Le test n’aurait lieu qu’«une seule fois» pendant une journée de travail. Les foyers concernés seraient informés à l’avance « par voie postale » par le distributeur d’électricité.

La date du test n’a pas encore été confirmée. Si le résultat s’avère concluant, le gouvernement envisage de l’utiliser en derniers recours.

Le plan ultime pour éviter le black-out électrique selon le ministère de la Transition énergétique.

« Ce mécanisme ne serait, de même que les coupures programmées, activé que si tous les autres leviers étaient insuffisants pour éviter un écroulement du réseau électrique. […] On parle de cas de figure extrêmes, qui ne se sont jusqu’à présent jamais produits, y compris l’hiver dernier, au cours desquels les gestionnaires de réseaux seraient amenés à prendre des mesures de dernier recours pour éviter une coupure d’électricité généralisée (blackout) », rassure l’entourage du ministère de la Transition énergétique.

Avant d’en venir à cette solution ultime, plusieurs autres moyens seront sollicités. A savoir les incitations aux éco-gestes citoyens, la mobilisation des capacités de production, l’importation d’électricité, la baisse de consommation volontaire des industriels voire baisses de tension de 5 % sur les appareils électriques.

« La responsabilité politique, c’est de cherche à améliorer les dispositifs en permanence, pour éviter d’être confronté dans l’avenir à une situation de tension », poursuit un proche d’Agnès Pannier-Runacher, avant de préciser que le risque d’un manque d’électricité n’affectera pas spécifiquement cet hiver.

Sur ce point, la ministre de la Transition énergétique a indiqué qu’« On est beaucoup mieux que l’année dernière » puisque 36 centrales nucléaires « , assure-t-elle, tournent à plein régime ».

Le projet de décret devait être soumis au Conseil supérieur de l’énergie (CSE), instance de consultation pour tous les textes sur l’énergie, le 26 octobre dernier. Une chose est sûre, la crise n’est toujours pas derrière nous..

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