2 retraités handicapés avaient tiré le gros lot. Depuis, leur vie devient un véritable cauchemar. cafebabel.fr vous raconte tout dans les prochaines lignes de cet article.
2 retraités handicapés gagnent le jackpot à l’Euromillions, leur cauchemar commence…
Cette femme et son mari handicapés de Beauregard-de-Terrasson en Dordogne, avaient remporté 513 000 euros à Euromillions en 2014 avant de faire l’objet d’abus de faiblesse de la part de leurs proches.
Profitant du fait que son oncle était aveugle et que sa tante, handicapée à 80%… Leur nièce et son mari n’ont pas hésité à empocher leur gain.
Les deux retraités jouaient régulièrement les mêmes numéros à l’Euromillions. La roue a tourné en leur faveur le 12 août 2014 dans un modeste bureau de tabac à Montignac en Dordogne, où ils ont décroché le jackpot, 513 136,70 euros.
À l’époque, rapporte France Bleu, le couple avait respectivement 59 et 61 ans. Face à la nouvelle, raconte leur avocat Me Eric Barateau, les deux retraités furent « totalement dépassés ».
Ils se sont fait avoir par leur nièce et son mari
Comme ils n’avaient pas d’enfants, ils crurent prudent de faire appel à leur famille la plus proche, une nièce qui habite dans la région toulousaine, dont le mari est directeur d’agence bancaire.
Les Haut-Garonnais les auraient persuadés de déclarer à la Française des Jeux qu’ils avaient payé le ticket gagnant ensemble, à parts égales, dans le but de partager les gains.
Le couple originaire de la région de Toulouse empoche ainsi 80% des gains, privant ainsi les véritables gagnants.
En échange, ils ont fait construire une maison pour le couple âgé à Beauregard-de-Terrasson, en plus de leur promettre de subvenir à leurs besoins.
La maison de 130 mètres carrés a été achevée en mai 2017. Le couple de retraités handicapés y emménage, mais ce sont finalement les Toulousains qui en sont les propriétaires.
Il a fallu attendre en 2020 pour que le couple âgé découvre que leurs « 500 000 euros ont été dilapidés« . La nièce et le banquier auraient utilisé leur argent pour « rembourser leurs propres dettes » et, « acheter deux appartements à Toulouse ».
Le couple handicapé dépose plainte pour abus de faiblesse.
De plus, ils ont exigé que le couple de Beauregard-de-Terrasson leur paie un loyer de 700 euros pour la maison. Lorsque ces derniers ont décidé d’arrêter de leur payer, la nièce et le banquier ont lancé une procédure pour tenter de les faire expulser des lieux.
Le couple handicapé dépose plainte, et la brigade de recherches de la gendarmerie de Sarlat est saisie.
Selon l’avocat de la nièce et son mari, Me Clément Rouger, le couple originaire de la région de Toulouse nie tout en bloc. Au contraire, il trouve l’affaire « rocambolesque« .
Ils contestent la prétendue vulnérabilité du couple de personnes âgées, affirmant que les sexagénaires étaient conscients de leurs actes.
D’après leur version des faits, les tensions ont réellement commencé à la suite d’un conflit survenu lors de travaux effectués sur la chaudière de la maison.
« Dans cette affaire, indique France Bleu, la justice a opéré d’importantes saisies pénales à titre conservatoire sur le patrimoine des deux prévenus le temps de l’enquête. La maison du couple de personnes âgées, et deux appartements en région toulousaine ont été saisis, pour environ 500.000 euros ».
La nièce et son mari ont été jugés le 4 janvier 2023 « pour abus de faiblesse sur leurs proches. »
Le tribunal tranche
« C’est eux qui nous ont demandé d’encaisser le chèque pour ne pas perdre leurs allocations« , indique la nièce qui évoque un « deal familial ». Les sexagénaires percevaient en effet des aides au logement et des allocations adultes handicapés.
« Dans ce cas, ça s’appelle une fraude fiscale et sociale ! », s’insurge le juge.
« J’avais confiance, réagit la victime, elle m’a dit de n’en parler à personne, de suivre simplement ses instructions ».
Le parquet a requis une amende de 10 000 euros contre les prévenus ainsi que « la confiscation de la maison et des deux appartements à Toulouse achetés grâce aux bénéfices de cette manipulation ».
Le 13 février dernier, « les juges ont estimé qu’ils ont bien fait l’objet d’un abus de faiblesse sur personnes vulnérables« , précise Sud-Ouest.
La maison au centre du litige devrait être rendue aux plaignants. Un appartement à Toulouse est confisqué.
Les coupables sont condamnés à payer 518 550€ de dommages et intérêts.