«Je n’ai pas cherché à cacher mon handicap», insiste le présentateur de Télématin. Thomas Sotto avait surtout peur pour sa carrière. Ce lourd secret du journaliste est enfin dévoilé au grand jour. L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous rapporte tout à travers ce nouvel article.
Thomas Sotto victime d’un accident et handicapé : ce lourd secret qu’il a longtemps caché
L’ancien acolyte de Julia Vignali a été victime d’un accident de deux-roues en 2000. Ce qui lui a valu un handicap au bras gauche.
Pensant que ce handicap pourrait être un frein à sa carrière, le compagnon de Mayada Boulos n’a pas trouvé d’autres moyens que de mentir.
« J’ai pas cherché à le cacher mon handicap, se justifiait-il. J’ai compris qu’il fallait mieux ne pas le montrer dans le métier que je fais. Il y a un plafond de verre autour du handicap. Et quand moi au bout d’un an et demi, je reçois un coup de fil d’une responsable de chaîne que me dit ‘Allô bonjour comment ça va (…)’ et dans les trente premières secondes, elle me dit : ‘Ton bras, ça se voit toujours?’, Évidemment j’ai menti », révèle en 2017 Thomas Sotto dans L’Instant M sur France Inter.
« J‘étais paralysé du bras gauche »
« À l’époque mon bras c’était une ficelle, j’étais totalement paralysé du bras gauche », détaille le fervent admirateur du meilleur tennisman de tous les temps, le Suisse Roger Federer.
« Depuis j’ai subi moult opérations. J’ai compris que ça c’était la question éliminatoire. Et je suis pas sûre qu’aujourd’hui les choses aient beaucoup changé», assure-t-il, non sans regrets.
«Quand on est jeune journaliste, poursuit le papa de deux garçons, entre un mec handicapé et un mec qui ne l’est pas, surtout quand on veut faire de l’audiovisuel, on ira toujours chercher plutôt le mec pas handicapé».
«Le handicap est toujours gênant dans le regard des autres et pour les autres»
«J’en parle très peu parce que j’ai un petit handicap. J’ai presque un handicap de journaliste, j’allais dire. Ça m’a permis de vivre et de voir en infiniment petit ce que vivent et ressentent en infiniment grand les gens les gens qui ont un vrai handicap», ajoute le co-présentateur de Télématin lors d’une interview accordée à Konbini.
«Parce qu’il ne se voit pas, objectivement donc il ne gêne pas, dévoile Thomas Sotto. Le handicap il est toujours gênant dans le regard des autres. Il est toujours gênant pour les autres», reconnaît le nouveau collègue de Marie Portolano, avec qui il s’attelle à nous « réveiller en douceur, entre magazine et information. »
Durant l’entretien, l’animateur de 50 ans en a profité pour évoquer l’hypocrisie entourant le handicap en milieu professionnel.
«Pendant la semaine du handicap au travail on dira « Oh c’est formidable » et puis la veille ou le lendemain, ajoute-t-il avec une pointe d’amertume, les mêmes personnes affirment « Attends, on ne peut pas le prendre lui ou elle».
Thomas Sotto évoque sa longue rééducation et la leçon de vie que son handicap lui a apprise.
Après son accident, Thomas Sotto a dû suivre une rééducation d’une année et demie, au cours de laquelle il a eu l’occasion de rencontrer «des gens formidables».
Parmi l’un des pensionnaires, se trouvait également Jean-Paul Belmondo, qui récupérait d’un AVC.
«Le handicap on se rend compte que c’est rien. C’est la vie. Quand on est en peignoir et qu’on va tous faire notre rééducation à la piscine, il n’y a plus d’handicapé ou pas handicapé, il y a des êtres humains et tous les masques tombent à ce moment-là. Et c’est là qu’on relativise nos problèmes», estime le journaliste.
Tout cela est aujourd’hui très (très) loin pour le journaliste phare de France 2.