Leur maison est squattée depuis près de deux ans. De retour dans leur ville sans emploi, les propriétaires du bien occupé illégalement, n’ayant plus les moyens de louer un autre logement, ont été contraints d’aménager dans leur garage en attendant un procès qui n’aura lieu qu’à la fin de 2025.
Le squat, un problème de société négligé par l’État…
Le squat demeure l’un des problèmes de société qui touchent de nombreux pays d’Europe, où sa régularisation est souvent complexe et négligée, non seulement par les autorités locales, mais également, et surtout, par l’État. Et ce, toujours au préjudice des propriétaires.
C’est le cas de Josep et Ester, un couple espagnol originaire de Tarragone. Tout a commencé en 2013. Le couple a quitté sa ville et sa villa située dans le quartier de l’Albada pour s’installer dans les îles Canaries.
L’origine du problème
Pour que la maison soit entretenue, le couple a décidé de la louer… à l’une de leurs connaissances pour une mensualité de 550 euros.
Les choses se sont bien passées avec le locataire. Mais au bout de six ans, ce dernier a décidé de partir. L’une de ses sœurs s’est alors proposée pour prendre la maison.
Le propriétaire a donc établi un nouveau contrat et a augmenté le loyer à 600 euros, tout en précisant que leur bien n’était en aucun cas à vendre et que, dans un avenir proche, ils pourraient revenir dans leur ville natale et la réoccuper.
Elle ne verse plus de loyer…
Au bout de 10 ans passés aux îles Canaries, les propriétaires sont enfin rentrés à Tarragone en juillet 2023, accompagnés de leur fille qui devait débuter sa première année de fac.
En apprenant la nouvelle, la locataire a mal réagi et a refusé de quitter leur villa. Et ce, malgré un contrat de location qui avait déjà pris fin en novembre 2022, précisant qu’elle devait libérer les lieux dans les 4 mois si les propriétaires décidaient de reprendre leur maison.
Malgré l’envoi d’un burofax officiel via une agence immobilière, la locataire, n’ayant plus versé de loyers, a expressément ralenti la procédure judiciaire, soutenant que Josep et Ester n’avaient pas réellement besoin de récupérer la maison.
Les propriétaires obligés d’ammenager une camionnette…
Si le couple a donc déjà remis l’affaire entre les mains de la justice, « l’audience préliminaire du procès, informe El Caso, n’aura pas lieu avant novembre 2025« .
N’ayant nulle part où vivre, le couple a décidé d’aménager une camionnette ainsi que leur garage situé à 150 m de leur maison squattée. Leur fille a dû louer un studio au centre-ville.