Découvrez comment vous pouvez réduire significativement vos impôts à la retraite grâce à cet outil. Décryptage.
Avec le PER, plus vos revenus sont élevés et se situent dans les tranches hautes du barème de l’impôt (30% ou plus), plus vous avez à y gagner. Son atout fiscal tient surtout compte de votre taux d’imposition.
Cette stratégie puissante pour réduire ses impôts à la retraite
Les sommes versées sur un plan d’épargne retraite (PER) peuvent être déduites de vos impôts dans la limite d’un plafond qui dépend de vos revenus et est indiqué sur votre dernier avis d’imposition.
En règle générale, les salariés peuvent déduire de leurs impôts jusqu’à 10% de leurs revenus professionnels nets (après avoir déduit les cotisations sociales et les frais professionnels), dans la limite de 35 194 euros, ou 10% du plafond annuel de la Sécurité sociale (soit 4 114 euros) si ce montant est inférieur.
Pour les travailleurs indépendants, le montant maximal déductible des cotisations versées à un PER s’élève à 10% du bénéfice imposable, dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass), auquel s’ajoute 15% de la partie du bénéfice imposable située entre une et huit fois le Pass.
En 2024, le Pass étant à 46 368 euros, le plafond maximal de déduction atteint ainsi 85 781 euros.
Quand faut-il bien choisir cette déduction fiscale ?
Le timing est primordial… Tout dépend en effet de son taux d’imposition.
Dès lors qu’un contribuable est dans les deux tranches marginales les plus basses (non imposable et 11 %), cette déduction fiscale peut être inexistante ou, du moins, réduite.
Le PER, faites bien votre choix
Dans ce cas, il n’y a aucun intérêt pour les versements. Néanmoins, il bénéficiera d’avantages fiscaux sur les rentes ou le capital versé, à la sortie du PER.
« Cette option est irrévocable, mais elle peut être décidée lors de chaque versement auprès du gestionnaire du plan », souligne Damien Servais, ingénieur patrimonial chez Apicil.
« Selon que l’on verse en déductible ou non déductible, les versements iront dans des compartiments différents afin de bien suivre la fiscalité différente à la sortie ».
L’ouverture d’un PER n’est bénéfique que si les épargnants sont dans « la tranche marginale d’imposition (qui) démarre au taux de 30 %, et cela, même pour des sommes retirées imposables à la sortie.
Une prime en fin d’année
« Mieux vaut, une fois à la retraite, que sa tranche soit inférieure ou équivalente à celle qui prévalait durant sa période d’activité », ajoute Damien Servais.
Investissez « des sommes en fin d’année ». « C’est le cas pour les personnes qui ont des revenus variables et/ou qui perçoivent une prime exceptionnelle en fin d’année, afin d’éviter une taxation à tranche marginale d’imposition supérieure », détaille Florence Brau Billod.