Augmentation de 115 euros des pensions : qui sont les retraités concernés ?

Augmentation de 115 euros des pensions : qui sont les retraités concernés ?

La rédaction
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Augmentation de 115 euros des pensions : qui sont les retraités concernés ?-© Shutterstock

Qui sont vraiment les retraités concernés par cette hausse de 115 euros des pensions ? L’équipe rédactionnelle de cafebabel.fr vous aide à y voir plus clair dans les prochaines lignes de cet article.

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« Une erreur de saisie du service des retraites de l’État »

Une joie qui aura été de très courte durée. Plusieurs retraités ont ce début de mois, perçu une revalorisation de leur pension qu’ils sont aujourd’hui contraints de rembourser.

La faute à « une erreur de saisie du service des retraites de l’État ». Le trop-perçu s’élève en moyenne à 12 euros.

Les retraites les plus basses ont fait l’objet d’une revalorisation des pensions atteignant jusqu’à 100 euros bruts par mois, comme prévu dans la réforme des retraites.

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Pour prétendre à cette somme maximale, « il faut avoir travaillé et cotisé toute sa vie professionnelle, et avoir malgré cela une très petite retraite », explique à TF1, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Quelque 20 000 retraités seraient dans ce cas de figure.

Les pensionnés retraités depuis septembre 2023 ont bénéficié en moyenne de 33 euros, alors que ceux déjà retraités touchent 60 euros.

Conditions pour toucher le « minimum contributif »

Pour profiter de ce « minimum contributif » (Mico), il faut gagner un maximum de 1352 euros brut par mois sur l’intégralité de ses pensions.

Comme rapporté dans les colonnes de tf1info, tous les retraités qui ont été indûment versés du Mico sont d’anciens employés du secteur public. Ce qui n’a rien de surprenant sachant que l’erreur de saisie a en réalité été effectuée par les services de retraite de l’État.

« Pour savoir qui peut bénéficier de cette hausse, nous croisons nos informations avec les fichiers des autres caisses de retraite. Or le service des retraites de l’État n’avait pas rempli ces données« , explique la Cnav au magazine Capital.

Par conséquent, les « retraités dont la carrière fut hybride entre privé et public » ont malheureusement vu le calcul ne prendre compte que la partie privée de leurs droits à la retraite. Voilà qui explique pourquoi ils ont touché une rémunération « inférieure  » à ce à quoi ils auraient dû prétendre.

Dès le 1er novembre, les 13 millions de retraités du secteur privé auront droit à une hausse de leurs pensions de 4,9 %. Une augmentation qui vient s’ajouter à celle prévue des pensions de base le 1er janvier.

Fin du malus de 10% : ses impacts

« À cette revalorisation, ajoute tf1info, se cumule un autre coup de pouce : la suppression du malus appliqué aux salariés du secteur privé ».

« Lorsqu’ils partaient à la retraite, à l’âge légal et avec toutes leurs annuités, rappellent nos confrères de tf1info, ils perdaient pendant trois ans 10% de leur complémentaire. Bonne nouvelle : tout cela est terminé à compter du 1ᵉʳ décembre 2023. »

Les 700.000 retraités actuellement touchés par le malus devront attendre jusqu’au 1er avril pour que la mesure soit supprimée. « Quel gain pour les salariés du privé au total ? »

Augmentation de 115 euros des pensions : qui sont les retraités concernés ? Et combien ?

Par exemple, un retraité touchant 1 400 euros par mois verra son revenu passer à 1515,59 euros en avril 2024. Cette hausse se traduit ainsi par un gain mensuel supplémentaire de 100 euros et quelques.

Voici les détais du calcul :

  • 1er novembre 2023 : 980 euros +(420 euros x 4,9%) = +20,58 euros, soit une pension totale de 1420,58 euros
  • 1er janvier 2024 : (980 euros x 5,2%)+440,58 euros = +50,96 euros, soit une pension totale de 1471,54 euros
  • 1er avril 2024 : 1030,96 euros +(440,58 euros x 10%) = +44,05 euros, soit une pension totale de 1515,59 euros.

D’ici quelques mois donc, un million de retraités en moyenne ayant pris leur retraite dès l’obtention du taux plein pourront enfin percevoir leur vraie pension sans devoir attendre la fin des trois ans comme prévu.

Cette mesure concerne notamment les personnes qui ont arrêté leur retraite entre le 1er mai 2021 et le 30 novembre 2023.

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