Réforme de l'assurance chômage : Qui sont les grands perdants ?

Réforme de l’assurance chômage : Qui sont les grands perdants ?

La rédaction
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Durée de lecture : 3 minutes
Réforme de l'assurance chômage : Qui sont les grands perdants ?-© iStock

La nouvelle réforme de l’allocation chômage entrera en vigueur dès le 1er avril 2025. Certains profils de chômeurs en sont davantage affectés. CafeBagdad vous fait le point sur les nouvelles règles d’indemnisation des travailleurs privés d’emploi.

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Rien de nouveau sous le soleil

« La plupart (des mesures, NDLR) figuraient déjà dans le projet d’accord de novembre 2023, signé par le patronat et plusieurs organisations syndicales», souligne Jean-François Foucard, secrétaire national de La Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC) dans la branche emploi et formation.

Réforme de l’assurance chômage : Qui sont les grands perdants ?

Les organisations d’employeurs se sont avérées favorables au durcissement des conditions d’indemnisation des travailleurs âgés. « À partir d’avril 2025, ces bornes d’âge seront décalées de deux ans », poursuit Jean-François Foucard.

Pour bénéficier de 22,5 mois d‘indemnisation chômage, il faudra avoir au minimum 55 ans (au lieu de 53 ans auparavant). Pour toucher la durée maximale d’indemnisation, il faudra attendre 57 ans (contre 55 ans actuellement).

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La réforme pénalise les 53-54 ans en supprimant leurs statuts de seniors en termes d‘indemnité chômage, les alignant sur les autres demandeurs d’emploi.

Ils verront leur durée d’indemnisation réduite à 18 mois comme tous les allocataires de moins de 53 ans.

En outre, le patronat a décidé de faire passer progressivement à 64 ans (contre 62 ans actuellement) « l’âge à compter duquel le maintien de l’allocation est possible jusqu’à obtention des conditions de liquidation de la retraite à taux plein ».

Les travailleurs frontaliers au chômage dans le collimateur

Les travailleurs frontaliers sont également dans le viseur. Un coefficient réducteur va être mis en place à partir de 2025 afin d’« ajuster » les allocations chômage (qui leur sont) versées selon le niveau de vie français, et non plus de leurs salaires étrangers » élevés (2 à 3 fois le salaire en France, NDLR).

Les 77 000 frontaliers au chômage coûtent « 800 millions d’euros par an » à l’Hexagone, d’après Jean-François Foucard. « Cela a coûté près de 9 milliards d’euros à l’Unédic en 10 ans».

« La mise en place par l’opérateur France Travail d’un plan d’action spécifique en faveur du retour rapide et durable à l’emploi » de ces travailleurs est par ailleurs exigée avec « un accompagnement et un suivi renforcés ».

Nouveau mode de calcul

Alors que les indemnités actuelles sont calculées en tenant compte des jours travaillés (pouvant varier d’un mois à l’autre selon le calendrier), le calcul va être désormais simplifié.

Fini le calcul au jour près : les indemnités chômage vont être calculées sur une base fixe de 30 jours par mois, quel que soit le calendrier. Cette mesure revient à retirer 5 à 6 jours d’indemnisation par an aux bénéficiaires.

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