Pour les propriétaires de biens en LMNP, la dépréciation de leur bien n’est pas incluse dans le calcul de la plus-value, au moment de la vente. Cet avantage fiscal permet « de payer moins d’impôts par rapport à un bien loué vide», rappelle le site seloger.com. Mais ce bonus fiscal pourrait disparaître en 2025. Les propriétaires concernés auront à débourser 370 euros d’impôts de plus… Explications.
Les locations de courte durée dans le viseur
Si jamais cette dépréciation entre dans le calcul de la plus-value, l’impôt à payer serait alors plus élevé.
Autrement dit, les investissements en meublé deviendront moins intéressants, notamment pour ceux qui proposent des logements étudiants ou aux jeunes actifs.
Les députés demandent à « l’appliquer uniquement aux locations de courte durée, soit celles de moins de 30 nuits ». La plupart d’entre ces locations sont proposées par des plateformes comme Airbnb, Abritel et Booking.
Ces dernières sont souvent pointées de doigt de diminuer l’offre de biens disponibles à la location pour une longue durée. Ce qui contribue à « aggraver la crise du logement.»
370 euros d’impôts supplémentaires dès 2025, ces propriétaires concernés
Le 7 novembre 2024, la « loi anti-Airbnb » portée par les députés Annaïg Le Meur et Iñaki Echaniz, visant à réguler les locations de meublés touristiques, a été définitivement adoptée par le Parlement.
« C’est un texte pour les Français, pour tous ceux qui recherchent un logement de longue durée et qui ne parviennent pas à se loger« , soulignait la ministre du Logement Valérie Létard lors des débats au Sénat.
Cette loi modifie « l’abattement dont bénéficient les loueurs de meublés touristiques au régime micro-BIC. Il va passer de 71% à 50% pour les meublés classés, et de 50% à 30% pour les meublés non-classés », rapporte le site de BFM TV.
Les propriétaires concernés auront « 370 € à verser aux impôts dès 2025 ». Pour Baptiste Bochart, juriste chez Je-déclare-mon-meublé.com, cette mesure vise particulièrement « à inciter les propriétaires à passer au régime réel.»
« Le cœur de cette loi, c’est plutôt l’arsenal réglementaire », estime-t-il.
Cet avantage fiscal sur les LNMP
Le PLF 2025 propose également de réduire l’avantage fiscal des locations meublées non professionnelles (LNMP), qui permet à la majorité des propriétaires de ne pas payer d’impôt sur les loyers qu’ils touchent, grâce au système de l’amortissement.
Ces derniers verront leur fiscalité augmenter au moment de la revente du bien.
« Cette mesure ne vaut qu’en cas de vente, or beaucoup de biens en location meublée font l’objet d’une donation ou d’une succession et à ce moment-là, il n’y a pas de plus-value », poursuit Baptiste Bochart.