Voyager en avion va devenir un luxe de plus en plus inaccessible pour la grande majorité avec l’application du nouveau tarif des billets par Air France, prévu pour le 1er janvier 2025.
La hausse des tarifs des billets d’avion adoptée par l’Assemblée nationale
Après plusieurs jours de discussions, l’Assemblée nationale a adopté, par 99 voix pour et 78 voix contre, l’amendement du gouvernement visant à renforcer la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA).
La hausse des tarifs s’appliquera à partir du 1er janvier 2025, mais les députés ont limité sa mise en application « à un an » et ont « exclu du dispositif les territoires français insulaires et ultramarins« , confirme La Tribune.
Jusqu’à 120 euros supplémentaires, voire 3 000 euros pour les avions d’affaires
Concrètement, les tarifs de la taxe, par billet d’avion acheté et selon la classe de voyage choisie, sont les suivants :
— Vols en classe économique : pour une destination européenne, la taxe est de 2,60 euros à 9,50 euros ; pour les destinations intermédiaires, elle est de 7,50 euros à 15 euros ; pour les destinations lointaines, elle est de 7,50 euros à 40 euros.
— Vols en classe affaires : pour les destinations européennes, elle est de 20 euros à 30 euros ; pour les destinations intermédiaires, elle est de 63 euros à 80 euros ; pour les destinations lointaines, elle est de 63 euros à 120 euros.
Pour un an, cela devrait générer des recettes fiscales pouvant atteindre jusqu’à 850 millions d’euros.
— Pour les avions d’affaires, une taxation spécifique est également prévue par l’amendement, dont les montants varient entre 300 euros et 3 000 euros. Cela générera pour l’État une recette fiscale estimée à 150 millions d’euros.
Une mesure pas très populaire…
Des mesures largement contestées, non seulement au niveau de la population en général, mais aussi et surtout chez les professionnels de l’aviation.
« Notre opposition à cette augmentation de la taxation reste entière », affirme Benjamin Smith, directeur général du groupe Air France-KLM, peu de temps apès l’officialisation du vote des députés.
Côté personnel, c’est la même son de cloche : « cette imposition supplémentaire entraînera à terme des dizaines de milliers de suppressions d’emplois en France », tout en affaiblissant la concurrence internationale. Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a ainsi appelé à une grève générale pour le 14 novembre 2024.
Les contribuables expriment leur incompréhension…
Sur les réseaux sociaux, de nombreux contribuables expriment leur incompréhension et leur désarroi face à cette « pression fiscale sans précédent », comme l’affirme le député Charles de Courson, l’un des opposants à la hausse des tarifs des billets d’avion.
« L’État français est l’actionnaire majoritaire d’Air France KLM. On taxe l’État pour financer l’État ? » s’interroge l’un d’eux.