La CNIL a fait état de « plusieurs violations de données personnelles concernant des grands organismes, à l’instar de SFR en septembre ou encore de l’entreprise FREE. Outre le risque d’usurpation d’identité, il y a aussi celui du vol de l’IBAN et de son exploitation frauduleuse. Conseils simples et efficaces pour sécuriser votre IBAN et le protéger d’un éventuel piratage.
Quels risques en cas de vol d’ International Banck Account Number ?
Comme précisé sur le site de la CNIL, l’IBAN est l’identifiant bancaire (ou numéro de compte) que vous avez utilisé pour régler vos abonnements ou vos achats en ligne.
Le problème, c’est que dans certains cas, « cet identifiant peut permettre à un pirate d’émettre des ordres de prélèvement illégitimes qui ciblent les IBAN obtenus frauduleusement », prévient l’agence gouvernementale.
« Le pirate peut également, plus directement, usurper l’IBAN d’une autre personne en les communiquant lors de la création d’un mandat de prélèvement dans le cadre d’une souscription à un service », est-il indiqué.
Comment protéger les IBAN ?
Pour empêcher l’exploitation frauduleuse de votre IBAN et en limiter les conséquences, la Commission nationale de l’informatique et des libertés
invite à « surveiller régulièrement les opérations sur votre compte bancaire ».
En cas de doute, n’hésitez pas « à faire opposition. Rapprochez-vous de votre conseiller bancaire habituel ».
Vous pouvez aussi vous rendre dans votre espace de banque en ligne pour « vérifier la liste des créanciers autorisés« . Autrement dit, les bénéficiaires des prélèvements.
À « la réception d’un mandat de prélèvement prérempli, ou d’une prétendue actualisation de celui-ci, soyez vigilant quant aux informations décrivant le créancier afin d’éviter un détournement de vos paiements« , peut-on lire sur cnil.fr.
« La vigilance est de mise, dans les jours qui suivent une violation, mais aussi et surtout à plus long terme, en adoptant les réflexes essentiels », est-il indiqué.
Comment empêcher que votre IBAN ne soit utilisé par un autre ?
Une astuce toute simple consiste à « mettre en place une liste blanche », tel que préconisé par le site UFC-Que Choisir.
Cette liste, explique l’association de défense des consommateurs, répertorie les organismes autorisés à prélever de l’argent sur votre compte bancaire.
L’UFC-Que Choisir a d’ailleurs adressé une demande aux banques pour faciliter la mise en place de cette mesure de sécurité.
« Votre banquier a l’obligation d’accepter vos demandes de blocage de tout prélèvement, à l’exception d’entreprises identifiées par vous (liste blanche)(…) Adressez cette lettre à votre banquier. », précise l’organisation.
Vous pouvez aussi ajouter un filtre de prélèvement pour établir des montants et une période de prélèvement autorisée.