Vos chaudières à gaz vont coûter plus cher : le gouvernement veut remonter la TVA à 20%

Vos chaudières à gaz vont coûter plus cher : le gouvernement veut remonter la TVA à 20%

La rédaction
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Vos chaudières à gaz vont coûter plus cher : le gouvernement veut remonter la TVA à 20% !-© PEXELS

Si le coût de maintenance de la chaudière à gaz ou sa réparation restent éligibles au taux réduit, ce ne serait (très bientôt) plus le cas de la facture à l’installation de l’appareil lors d’un renouvellement ou dans le cadre de travaux de rénovation. Le budget 2025 de l’État a validé le passage de la TVA réduite pour les chaudières à gaz qui passera de « 5,5 ou 10 % » (actuellement) à 20 %.

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Vos chaudières à gaz vont coûter plus cher : le gouvernement veut remonter la TVA à 20%

Jean-Pierre Réa, un retraité qui réside dans un pavillon situé en région parisienne, a récemment remplacé sa chaudière à gaz vieille de 20 ans pour une autre, beaucoup « plus moderne ».

Grâce à la TVA réduite à 5,5%, son nouvel équipement lui a seulement coûté 5000 euros. Avec cette mesure, sa chaudière lui reviendrait à « plus de 700 euros supplémentaires ».

Une nouvelle qui fait grincer des dents tant chez les particuliers que les installateurs.

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Pour Lionel Roux, président de la SMEC (le spécialiste des travaux de chauffage et de plomberie), ses clients vont « être dans l’obligation de prendre un modèle moins performant », ou sinon de « renoncer au remplacement d’un appareil et se retrouver dans un système de précarité énergétique« .

200 millions d’euros de recettes supplémentaires grâce à cette hausse de fiscalité

Pour le gouvernement, cette augmentation de fiscalité ne serait qu’une « mise en conformité de la France à la directive européenne relative à la performance énergétique des bâtiments ».

Mais comme précisé dans les colonnes de La Tribune, cette mesure permettrait à l’État d’économiser quelque 200 millions d’euros.

« Une surtaxe », « une interdiction déguisée »

« L’acquisition des chaudières ne donne déjà droit à aucune aide publique. Cette revalorisation à 20% de la TVA apparaît donc comme surtaxe », dénonce Madeleine Lafon, déléguée générale de l’association France gaz.

« Un passage à 20% s’apparente à une interdiction déguisée », critique, quant à lui, Jean-Christophe Repon, à la tête de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

« Une augmentation de la TVA à 10% nous paraissait audible compte tenu des enjeux de transition énergétique, mais pas à ce niveau-là », poursuit-il.

« Le passage à 20% correspond à une hausse de taxe injustifiée, contre productive et risquée », souligne de son côté Jean-Charles Colas-Roy, président de l’association Coenove.

« Elle va pénaliser financièrement les ménages les plus modestes et cela favorisera les solutions électriques peu efficaces, car moins chères. Je pense ici aux radiateurs à effet joule, qui affichent des taux de pertes monstrueux », s’inquiète ce dernier.

Cette hausse du niveau de TVA pour les chaudières à gaz va également s’accompagner du relèvement de l’accise sur l’électricité à son niveau d’avant crise.

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