Cette retraitée de 89 ans doit 1 141 € de taxe foncière… C’est la panique générale pour cette femme qui ne touche que 700 € de pension !
Une envolée de l’impôt foncier
La taxe foncière, la hantise des propriétaires immobiliers. Cet impôt local a connu une flambée de l’ordre de 32,9% entre 2013 et 2023, selon les statistiques de l’Observatoire de l’Union nationale des propriétaires immobiliers.
Selon l’UNPI, cela correspond à une hausse équivalent à quatre fois supérieur à celui des loyers et 1,7 fois supérieur à celui de l’inflation sur la même période.
Le responsable de cette envolée ?… La revalorisation forfaitaire des valeurs locatives cadastrales, servant de base de calcul de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
Il est actuellement fixé selon l’évolution de l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) entre novembre N-2 et novembre N-1, comme stipulé par l’article 1518 bis du Code général des impôts.
La forte inflation de ces dernières années a fait bondir le coefficient forfaitaire.
Avec « + 3,4 % en 2022, + 7,1 % en 2023 et + 3,9 % en 2024, les bases d’imposition de la taxe ont été majorées d’au moins 15,1 % » et cela concerne « tous les propriétaires ».
À ce chiffre, s’ajoute la hausse des taux votés par les collectivités territoriales (taux communaux, intercommunaux, de même que ceux au profit des syndicats de communes) – qui ont atteint 10,8 % entre 2013 et 2023– ainsi que la multiplication des taxes additionnelles à la taxe foncière.
« Les propriétaires, principale cible des hausses de taux et des taxes additionnelles »
« En raison de la suppression de la taxe d’habitation [sur les résidences principales], les propriétaires sont devenus la principale cible des hausses de taux et des taxes additionnelles », dont « la taxe GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), créée en 2015 », explique l’UNPI.
Elle « est désormais prélevée dans les trois-quarts des communes », précise l’Observatoire. Outre les taxes spéciales d’équipement que l’on retrouve un peu partout, il y a aussi une taxe « ligne à grande vitesse » imposée depuis 2023 dans plus de 2 300 communes du Sud-Ouest.
Conséquence : le taux moyen de taxe foncière atteint 40,36 % en France. C’est déjà l’équivalent de 2,4 loyers.
Le montant de sa taxe foncière a été décuplé : 1 141 € alors qu’elle ne touche que 703 € de pension par mois
Une retraitée de Landerneau (Finistère) a d’ailleurs, cette année, vu le montant de son impôt local multiplié par 10.
Elle est passée « d’une déclaration de taxe foncière de 138 € en 2023 à 1 141 € en 2024″, rapporte Ouest France. « Elle était paniquée », Raconte auprès du quotidien régional, sa fille Marie-Noëlle, qui réside une commune voisine.
En effet, Yvonne C. ne gagne que 703 € de pension mensuelle. Mais finalement, « tout est bien qui finit bien« .
Pourquoi cette différence ?
Après que sa fille a pris les choses en main, l’octogénaire a été tirée d’affaire. Il ne s’agissait que « d’un bug informatique ».
Il se retrouve que « la retraitée de 89 ans fasse partie des personnes exemptées de la taxe sur le foncier bâti en raison de son âge et de ses revenus », explique Ouest France.
« Si vous aviez plus de 75 ans au 1er janvier 2023, vous bénéficiez d’une exonération concernant votre habitation principale. Votre revenu fiscal de référence doit être inférieur à 12 455 € pour une part seule », peut-on y lire.