Baisse d’effectifs chez France Travail : cela ne va-t-il pas ralentir la réforme du RSA ?

La rédaction
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Baisse d'effectifs chez France Travail : cela ne va-t-il pas ralentir la réforme du RSA ?
Baisse d'effectifs chez France Travail : cela ne va-t-il pas ralentir la réforme du RSA ?-© Adobestock

Avec la suppression de 500 postes à temps plein prévu chez France Travail, la réforme du RSA ne va-t-elle pas être retardée ? Quelles conséquences pour les bénéficiaires du RSA, leurs conjoints, concubins et partenaires de pacte civil de solidarité (pacs) ? Cette réduction d’effectifs ne risque-t-elle pas aussi de ralentir l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Le point sur la question.

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Baisse d’effectifs chez France Travail : cela ne va-t-il pas ralentir la réforme du RSA ?

« À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, c’est plus d’un million des allocataires du RSA qui vont être inscrits à France Travail », chiffrait Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail, au micro de franceinfo, ce vendredi 25 octobre.

« Nous avons besoin de moyens, nous avons besoin de conseillers, parce qu’accompagner vers l’emploi, c’est d’abord du personnel, c’est d’abord de l’humain, c’est d’abord de la relation.« , estime-t-il auprès de Camille Revel.

Selon la direction de France Travail auprès des Echos, il faudrait au moins augmenter d’« un petit millier le nombre de postes supplémentaires à temps plein nécessaires pour assurer la montée en charge de la réforme, telle que prévue par la loi ».

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« Ça fait longtemps qu’on les a mis sur le bord »

« Pour atteindre le plein emploi, il faut qu’on aille au-devant de ceux qui étaient éloignés de l’emploi. Je pense notamment aux bénéficiaires du RSA », précise le directeur général de l’ex-Pôle Emploi.

« Ça fait très longtemps qu’on les a mis sur le bord de la route. Plus d’un sur deux restent plus de quatre ans au RSA, avec très peu de contacts, déplore-t-il. Et donc nous, avec les départements de France et le soutien de l’État, on a décidé de proposer un accompagnement intensif : minimum 15 heures d’activité par semaine« , ajoute Thibaut Guilluy.

La réforme est-elle efficace ?

« Près de 55 000 bénéficiaires du RSA ont bénéficié de cet accompagnement, à date, indique-t-il. Parce qu’on apprend dans chaque territoire comment apporter le meilleur accompagnement à chacune de ces personnes. Et 92% sont très satisfaits de cet accompagnement« , assure-t-il.

« Les résultats sont là(…) En six mois, on est à 42% de retour à l’emploi. Au bout de douze mois, on enregistre des taux de retour à l’emploi de 54%. C’est bon pour les entreprises qui ont des difficultés à recruter, et cela fait moins d’allocations à financer ».

Il faut savoir que l’opérateur public compte actuellement près de « 54 500 agents » en tout.

Une baisse d’effectifs « sans coupe » dans le budget 2025

Or, l’État vise la réduction nette de 500 postes à temps plein, soit « moins de 1 % des effectifs de France Travail », rapporte le journal économique. Cela ne sera-t-il pas sans conséquence sur la réforme du RSA ?

Mais bonne nouvelle, il n’y aura pas de baisse du budget 2025 de France Travail. « Notre dotation financière est maintenue par le gouvernement. Elle est d’un milliard 200 millions d’euros« , confirme Thibaut Guilluy.

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