Voiture électrique : nouvelle stratégie de ce constructeur chinois pour contourner les droits de douane élevés

La rédaction
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Voiture électrique : nouvelle stratégie de ce constructeur chinois pour contourner les droits de douane élevés
Voiture électrique : nouvelle stratégie de ce constructeur chinois pour contourner les droits de douane élevés !-© iStock

Ce constructeur chinois opère un changement radical de sa stratégie pour éviter les droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques.

« Des droits de douane supplémentaires sur les BEV chinoises ».

Depuis l’été 2023, MG faisait part de son intention de vouloir s’implanter en Europe pour produire ses véhicules. Mais la nouvelle politique commerciale de l’Union européenne vient faire obstacle aux plans du constructeur chinois.

La demande de ces véhicules ayant « grimpé en flèche » au cours de ces dernières années, précise le site euronews.com, « l’UE impose des droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques à batterie (BEV) chinoises ».

L’objectif principal de la Commission européenne étant de « lutter contre une concurrence jugée déloyale sur le marché des voitures électriques ».

Une part de marché qui dépasse 20% pour les marques chinoises

Les ventes de BEV produits en Chine sont passées « de 57 000 nouvelles unités en 2020 à plus de 437 000 en 2023″, chiffre Eurostat, incluant « des modèles d’entreprises occidentales comme BMW, Renault et Tesla ».

En termes de transaction, le chiffre est passé « de 631 millions d’euros à 9,66 milliards d’euros ».

De plus, la part de marché des marques chinoises sur le marché européen des BEV atteignait 7,9 % en 2023 (contre 0,4 % seulement en 2019) selon une étude de Transport and Environment (T&E). Il y est même indiqué que cette part « pourrait dépasser les 20 % d’ici 2027″.

Selon le niveau de coopération de chaque constructeur, « BYD a reçu la sanction la plus faible« , tandis que MG a été la plus pénalisée.

Comme rappelé sur les ondes d’Europe 1, « l’ancien fabricant britannique est passé depuis sous pavillon chinois ». Pour les autres, Bruxelles a appliqué une surtaxe moyenne de 21%.

Conséquence sur le prix des ventes

« Ces droits s’appliquent sur le prix à l’import. Le levier est encore plus important puisque entre le prix à l’import et le prix TTC, il y a toute la partie marge de distribution qui aujourd’hui oscillait entre 25% et 35% du prix du véhicule. Là où les acteurs chinois pouvaient faire des marges opérationnelles assez attractives en France tout en restant compétitifs, ils vont devoir, pour certains, augmenter leurs tarifs. Ces droits de douane leur cassent leur modèle économique en Europe », détaille Renaud Kayanakis, expert automobile chez Sia Partners.

« Soit les Chinois vendent à prix coûtant pour continuer à noyauter le marché, ce qui est possible, soit ils augmentent leur prix TTC et prennent le risque d’avoir des clients qui auront le choix entre une Renault 5 ou une BYD pour le même prix« , analyse Renaud Kayanakis.

Voiture électrique : nouvelle stratégie de ce constructeur chinois pour contourner les droits de douane élevés

Pour contourner ces barrières commerciales, MG entend délocaliser une partie de sa production en Thaïlande. Les coûts de production et de main-d’œuvre y sont beaucoup moindres.

Mais pour cela, MG devra s’assurer que ses voitures fabriqués en Thaïlande respectent les normes en matière de contenu local.

L’absence d’accord de libre-échange entre la Thaïlande et l’UE pourrait cependant conduire à davantage de droits de douane.

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