Retrouvez tous les conseils d’experts pour bloquer un paiement récurrent par carte bancaire dans le cadre des arnaques aux abonnements cachés.
Les abonnements cachés, un phénomène qui gagne en ampleur
« Vous achetez un QR code personnalisé à 50 centimes mais l’abonnement compris dans le prix, qui n’est pas résilié dans les 14 jours, vous engage chaque mois à payer 50 €. Vous avez désormais des QR Code personnalisés en illimité !? », illustre cet article publié sur europe-consommateurs.eu, qui alerte sur le piège des abonnements cachés.
Comment vous êtes-vous fait avoir ? Pile au moment où vous avez « approuvé les CGV en cochant la case prévue à cet effet, CGV dans lesquelles figure la clause de reconduction tacite et le tarif de l’abonnement« , alerte le CEC France, du réseau ECC-Net.
CGV que les consommateurs ont tendance à ne pas lire attentivement. « J’ai vu une création de CV soit-disant gratuite – moncvparfait – (…) c’était en fait payant. J’ai annulé avant, mais je vois finalement que l’on m’a ouvert un abonnement. (…) En plus le siège est à l’étranger. Que faire ? », s’inquiète un lecteur de MoneyVox.
Mode opératoire des escrocs
Le mécanisme est toujours le même : le consommateur pense n’effectuer qu’un achat unique, souvent précédé d’un « test gratuit« , pour ensuite se retrouver avec un abonnement récurrent contre son gré à un service donné.
Arnaque aux abonnements « déguisés » : les bons réflexes pour s’en défaire et stopper les paiements récurrents
La chose à faire est d‘identifier au plus vite le prestataire concerné pour se désabonner. Sauf que la réalité s’avère plus compliquée, car explique le site MoneyVox, « le libellé du paiement régulier est souvent très flou sur le relevé de compte ». Il est donc impossible de remonter à l’origine du paiement.
« Quand vous payez par carte, vous donnez votre autorisation : c’est irrévocable, et ce que le paiement se fasse en une fois ou plusieurs fois », explique Jérôme Raguénès, directeur du département numérique, systèmes et moyens de paiement de la Fédération bancaire française.
« Dans cette situation, avec un paiement récurrent par carte, la seule possibilité pour le client est de faire opposition. Ceci empêche alors d’utiliser sa carte jusqu’à réception de la nouvelle… »
Attendez-vous à des frais pour le remplacement de votre CB. Certains établissements proposent toutefois « un geste commercial », révèle Ralph Roggenbuck, juriste au Centre européen des consommateurs France.
Le problème avec l’abonnement « déguisé », c’est que « nous ne sommes pas dans un cas de fraude au moyen de paiement : la fraude, c’est par exemple quand quelqu’un réalise des achats à votre place », ajoute Jérôme Raguénès.
« Là, il y a une autorisation de paiement, malgré l’incompréhension initiale… ». Ce qui empêche d’avoir droit à une même prise en charge qu’une fraude « classique ».
Même si cette arnaque ne porte que sur des petits montants, les victimes doivent tout de même « demander remboursement auprès de leur banque ou de l’émetteur de carte bancaire » en passant par le biais de la procédure de chargeback.
Prévue par les conditions de Visa et Mastercard, cette dernière « couvre le cas de commandes en ligne » qui se terminent « sur un service non conforme à ce qui était annoncé, ou sur l’absence de livraison ».
La procédure est à retrouver sur le site du ministère de l’Économie et sur celui du CEC France.
Gare aux sites payants qui vous proposent de vous accompagner
Méfiez-vous au passage des éventuels sites payants qui indiquent pouvoir vous aider à mettre fin à ces abonnements cachés.
Éviter les abonnements par carte bancaire. Préférez à chaque fois le prélèvement pour tout paiement récurrent. Toujours lire les « petites lignes » lors de tout achat sur internet.