Bloquée par la mairie, elle ne peut pas vendre la maison familiale pour financer l'Ehpad de son grand-père

Bloquée par la mairie, elle ne peut pas vendre la maison familiale pour financer l’Ehpad de son grand-père

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 4 minutes
Bloquée par la mairie, elle ne peut pas vendre la maison familiale pour financer l'Ehpad de son grand-père !-© Getty images

Pour payer la maison de retraite de son grand-père, elle n’a pas d’autres choix que de vendre la demeure familiale. « Elle renferme toute une histoire. Depuis 1982, c’est le lieu de mon enfance, de souvenirs et moments inoubliables avec mon grand-père et ma grand-mère qui m’ont élevée », confie, à contrecœur, la petite-fille auprès de La Dépêche du Midi.

publicité

Une première offre rejetée

La maison en question se trouve à Toulouse (31). Si le grand-père d’Emily, une commerçante installée dans l’Hérault (34), devrait absolument partir vivre en Ehpad, c’est parce qu’il a perdu son autonomie.

Avant de tomber sur lacheteur tant espéré, Emily avait déjà refusé la proposition (pourtant très alléchante) d’un promoteur qui envisageait de raser la maison.

Tout comme son grand-père, Emily veut à tout prix que la demeure puisse être conservé (et donc, rénové).

publicité

Bloquée par la mairie, elle ne peut pas vendre la maison familiale pour financer l’Ehpad de son grand-père

À seulement dix jours de signer l’acte de vente, la mairie les a pris de court « en faisant valoir son droit de préemption » pour racheter le logement, estimée à 500.000 euros environ.

Il s’agit d’une clause légale qui lui donne deux mois pour acquérir le bien après en avoir été informée. La Ville a un projet bien précis sauf qu’il ne risque pas de plaire aux vendeurs.

Et pour cause, « il s’agit d’un projet de passage pour piétons et cycles, en concertation avec le comité de quartier», indique Olivier Arsac, adjoint au maire de Toulouse.

Comme rapporté par 20 Minutes, la demeure est « placée près d’une des futures stations de métro de la ligne 3″.

Autrement dit, la maison sera détruite. « Il est assez improbable que l’on conserve la maison« , confirme d’ailleurs Olivier Arsac. Tandis que la préemption est «extrêmement probable», la décision est attendue d’ici le 6 septembre 2024.

« Si je lui dis, il va me faire une crise cardiaque ! »

« Le fait que cette décision puisse priver une famille d’un toit et priver mon grand-père des moyens de payer sa maison de retraite est tout simplement insupportable. Si je lui dis qu’ils veulent raser la maison, il va me faire une crise cardiaque !, assure-t-elle.

Étant donné que la mairie peut « négocier le prix à la baisse en adressant son offre au vendeur par courrier recommandé avec accusé de réception« , Emily a peur de ne pas y gagner grand-chose s’il advienne que la préemption soit confirmée.

Si aucun terrain d’entente ne sera trouvé, le juge de l’expropriation en fixera le prix de vente.

La mairie souhaite rencontrer la petite-fille « pour la rassurer »

« Par expérience, France Domaine (organisme d’État qui gère les préemptions des communes, NDLR) est assez habile et ses recommandations sont conformes aux prix du marché», assure l’adjoint au maire de Toulouse qui met un point d’honneur de «privilégier l’intérêt général».

En outre, il dit être «sensible à l’aspect humain» de cette affaire. Pour cela, il prévoit même de rencontrer « la petite fille de M. Assayah pour la rassurer ».

publicité
Partager cet article