Réforme du RSA : les 15 heures d’activité par semaine, efficaces ou pas ?

La rédaction
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Réforme du RSA : les 15 heures d'activité par semaine, efficaces ou pas ?
Réforme du RSA : les 15 heures d'activité par semaine, efficaces ou pas ?-© Adobestock

Les 15 heures d’activité par semaine, instaurées dans le cadre de la réforme du RSA, ont-elles vraiment l’effet escompté ? Le point sur les premiers retours des expérimentations.

Ce contrat d’engagement voulu par France Travail pour continuer à percevoir le revenu de solidarité active

À moins que « sa situation, médicale par exemple, l’en empêche, tout demandeur d’emploi a l’obligation de signer un contrat d’engagement l’obligeant, notamment, à effectuer au moins 15 heures d’activité concourant à sa reprise d’emploi par semaine », rappelle le journal économique Les Echos.

À compter du 1ᵉʳ janvier 2025, « tous les allocataires du RSA bénéficieront d’un accompagnement intensif pour les aider à trouver un emploi », est-il précisé.

Réforme du RSA : les 15 heures d’activité par semaine, efficaces ou pas ?

« C’est une évolution à l’envergure immense qui va consister à intégrer en deux ans des personnes très éloignées du marché du travail dans le service public de l’emploi », indique Paul Bazin, directeur adjoint chargé de l’offre de services de l’ancien Pôle emploi devenu France Travail.

S’ils se sont révélés « prometteurs« , « les résultats des expérimentations menées dans près d' »une cinquantaine de territoires ne sont pas encore satisfaisants« , confie France Travail.

Dans le détail, qu’est-ce que ça donne ?

Dans les 17 premiers départements, rapporte MoneyVox, quelque « 40 000 personnes ont profité du dispositif. 2/3 d’entre eux n’ont pas le bac, 8 sur 10 présentent un frein social et de mobilité ».

A 6 mois du début du test, 42% des allocataires concernés ont réussi à trouver « au moins un emploi et 16% un emploi durable (CDI ou CDD de plus de six mois) ».

« À ce stade, je conseille de ne rien surinterpréter et d’attendre des résultats plus robustes », estime, sur LinkedIn, Guillaume Allègre, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.

« Le mieux, explique-t-il, est de suivre les gens sur une longue période : si la période est assez longue, on pourra voir les effets positifs du suivi d’une formation et les effets négatifs de l’incitation à reprendre un emploi de mauvaise qualité. »

Bref, « on ne pourra (réellement) connaitre les effets de la réforme qu’après… un certain temps ! »

Mais pour l’instant, souligne Les Echos, ces expérimentations ont « permis le renforcement de la coordination entre les acteurs de l’emploi et de l’insertion ».

1,2 million d’allocataires concernés

À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, ces 15 à 20 heures d’activité se généraliseront à toute la France. Dans ce cas, « pas moins de 1,2 million de personnes » seront concernées.

Rappelons que le montant du RSA s’élève aujourd’hui à 635,71 euros pour une personne seule depuis le 1er avril 2024.

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