Ces Français qui peuvent travailler 2 ans de moins sans voir leur argent baisser

La rédaction
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Ces Français qui peuvent travailler 2 ans de moins sans voir leur argent baisser
Ces Français qui peuvent travailler 2 ans de moins sans voir leur argent baisser !-© iStock

Tout le monde n’est pas toujours au courant, mais certains profils peuvent cesser de travailler plus tôt que prévu, sans risquer de perdre de l’argent. CafeBagdad vous aide à y voir plus clair.

Ces Français qui peuvent travailler 2 ans de moins sans voir leur argent baisser

En 2024, certaines personnes continuent d’avoir droit à une retraite à taux plein bien avant d’atteindre l’âge légal, c’est-à-dire dès 62 ans (soit deux ans plus tôt). Mais faut-il répondre à certaines conditions.

Sont concernées les personnes reconnues « inaptes » au travail même sans remplir les conditions de durée d’assurance.

Être « inapte » signifie en effet « être dans l’incapacité (de 50% au minimum, NDLR) d’effectuer les missions de son poste » à cause de « son état mental et/ou physique ».

« Soit la personne est médicalement reconnue comme inapte, car elle a consulté son médecin traitant ou un médecin du travail de son entreprise. Soit elle est présumée inapte », explique Manon Carlési, co-responsable de l’offre Transition Emploi Retraite chez Mercer France.

Comment ça se passe ?

« S’il (le médecin) estime qu’il ne peut pas poursuivre son activité professionnelle sans nuire à sa santé, il remplit une fiche d’inaptitude », entre-t-elle plus en détails.

Celle-ci doit ensuite être transmise auprès de la caisse de retraite par le salarié lors de sa demande de retraite anticipée, soit à ses 61 ans et demi au maximum. Le principal intéressé devra cocher la mention « demande de retraite anticipée ».

Qui a le dernier mot ?

« Un médecin conseil de l’organisme qui attribue la retraite » examinera le concerné. « Celui-ci donnera son aval ou cherchera à poursuivre ses recherches, par exemple en organisant une consultation médicale avec l’assuré ».

Les « présumés inaptes » font notamment référence aux salariés bénéficiaires d’une pension d’invalidité ou de lAllocation aux adultes handicapés (AAH).

Selon les situations, cette pension d’invalidité ou AAH deviennent une pension de retraite pour inaptitude – sur demande ou de manière automatique – dès l’âge de 62 ans.

« Il existe trois niveaux d’invalidité, déterminés par le médecin conseil de la CPAM : ceux qui peuvent encore travailler, mais dont la capacité de travail est réduite d’au moins 66%, ceux qui ne peuvent plus travailler et ceux qui ne peuvent plus travailler et qui ont besoin de l’assistance d’une tierce personne dans leur vie quotidienne« , poursuit l’experte auprès du Figaro.

Ces personnes qui ont droit à la retraite anticipée

La retraite pour inaptitude bénéficie surtout aux personnes ayant eu des métiers à forte pénibilité (manutention, dans le bâtiment…), des métiers à risques ou des métiers sollicitant des gestes répétitifs.

Les personnes ayant travaillé de nuit, en équipes successives alternantes peuvent aussi y prétendre.

Son montant ne peut être inférieur au minimum contributif (soit 733,03 € brut par mois en 2024).

L’âge légal étant désormais passé à 64 ans, « une recrudescence du nombre de demandes de retraite pour inaptitude pourrait être observée« , estime Manon Carlési.

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