Réforme de l’Assurance chômage : « une attaque extrêmement violente » vis-à-vis des chômeurs

La rédaction
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Réforme de l’Assurance chômage : une attaque extrêmement violente vis-à-vis des chômeurs
Réforme de l’Assurance chômage : « une attaque extrêmement violente » vis-à-vis des chômeurs !-© PEXELS

Peu importe si le nombre de chômeurs ne baisse pas, l’Etat souhaite tout de même « revoir les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi ». Et en passant, « la durée d’indemnisation, ainsi que la condition d’affiliation et le niveau d’indemnisation ». Cette réforme de l’assurance chômage est « d’une violence sans précédent », selon la Force Ouvrière.

Ces profils les plus impactés par la réforme de l’Assurance chômage

Cette nouvelle réforme de l’Assurance chômage est prévue entrer en vigueur au 1er décembre 2024, peut-on y lire. Et elle est loin d‘ »être en faveur des demandeurs d’emploi ! »

Cette réforme affecterait particulièrement « les droits des plus jeunes et des seniors », pointe du doigt la confédération syndicale.

Si le chômage menace d’augmenter d’ici 2025 d’après plusieurs économistes, l’Etat maintient son credo du « plein-emploi » et compte sur la réforme pour atteindre cet objectif (soit un taux de chômage autour de 5 %, NDLR) et au passage, économiser 3,6 milliards d’euros par an, dénonce la FO sur son site.

Le gouvernement indique ainsi « favoriser le retour rapide en emploi des chômeurs indemnisés ». Le tout, au prix d’un « accroissement de la précarité des plus fragiles ».

Réforme de l’Assurance chômage : « une attaque extrêmement violente » vis-à-vis des chômeurs

FO « condamne ces mesures qui vont frapper durement les demandeurs d’emploi ». Elle a déjà prévenu son intention « d’attaquer l’ensemble des décrets pris en application de cette réforme devant le Conseil d’État ».

Pour être indemnisé, un chômeur devra à compter du 1er décembre 2024, « travailler 8 mois (contre 6 actuellement) sur une période de 20 mois, et non plus de 24 mois ».

Pour Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO chargé de l’emploi, « c’est une attaque extrêmement violente, qui va frapper en particulier les jeunes et les salariés précaires.»

« 230 000 demandeurs d’emploi exclus de l’indemnisation »

« Ce qui va se passer, déplore-t-il, c’est que 15 % des demandeurs d’emploi indemnisés aujourd’hui ne le seront plus, et qu’on augmentera leur pauvreté ».

Pour être plus précis, quelque « 230 000 chômeurs seraient exclus de l’indemnisation », chiffre l’économiste Michaël Zemmour pour le site Alternatives Economiques.

Qu’est-ce qui attend les chômeurs ?

L’Etat annonce « supprimer les tranches d’âge de 53 et 55 ans » donnant droit à « une indemnisation plus longue (22,5 mois et 27 mois) » et laisser place « à un seul palier décalé à 57 ans ».

La durée d’indemnisation descendra « de 27 à 22,5 mois ». Les seniors entre 53 et 56 ans n’auront droit qu’à 15 mois d’allocations.

Pour booster le recrutement des seniors, le chef  de l’exécutif Gabriel Attal mise sur « la création d’un bonus emploi ».

Tel qu’expliqué sur force-ouvriere.fr, ce complément « permettra à un salarié âgé d’accepter un emploi moins bien payé que le précédent en cumulant son nouveau salaire avec une partie de son allocation chômage ».

Michel Beaugas qualifie de « scandaleuse cette subvention salariale déguisée, financée par l’Unédic.»

Pour le secrétaire confédéral, cette réforme de l’assurance chômage de Gabriel Attal va inévitablement provoquer des «ravages sociaux ».

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