L'IA du fisc déconne, l'intelligence artificielle confond les places handicapées avec des piscines

L’IA du fisc déconne, l’intelligence artificielle confond les places handicapées avec des piscines

La rédaction
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Durée de lecture : 4 minutes
L'IA du fisc déconne, l'intelligence artificielle confond les places handicapées avec des piscines !-© Getty images

L’IA tant vantée par le gouvernement pose problème. Les erreurs causées par l’intelligence artificielle est en hausse… Il impose les enfants, confond les places handicapées avec des piscines et bien d’autres… On vous fait le point sur la question.

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Albert, l’outil miracle du fisc.

La CGT pointe du doigt Albert, la « toute première intelligence artificielle souveraine (avec laquelle le Premier ministre compte) révolutionner le quotidien (des Français) ».

« Avec cet outil miracle », l’Etat entend « accompagner les agents de l’administration fiscale pour rédiger des préréponses aux 16 millions de messages envoyés tous les ans par les contribuables dépassés ».

L’IA du fisc déconne, l’intelligence artificielle confond les places handicapées avec des piscines

Comme alerté par la CGT Finances publiques 13, cela fait plusieurs années que l’IA fait des bourdes, et pas des moindres.

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Pour débusquer les piscines privées, il mise sur « un algorithme qui analyse des photos aériennes en se basant sur la couleur de l’eau« , explique Philippe Laget, secrétaire départemental CGT finances publiques.

« Au début, l’algorithme confondait les aires de stationnement pour les handicapés et certaines bâches d’agriculteurs avec des piscines ! », poursuit-il.

« Si la couleur de l’eau d’une piscine ne correspond pas au ’bon’ bleu, le robot ne la détecte pas« , ajoute Philippe Laget.

L’IA aurait également du mal à distinguer « un bassin démontable » (qui est non imposable) d’une piscine qui est construite en dur.

« Il y a au moins 30 % d’erreurs »

« La consigne étant d’imposer en cas de doute, il y a au moins 30 % d’erreurs », estime ce dernier, qui dénonce par ailleurs que « les nouveaux logiciels ne sont plus testés avant d’être mis en service, ce sont des prototypes qui essuient les plâtres, en situation réelle« , révèle la CGT.

« En juin dernier, le stock de réclamations en ligne adressées au cadastre s’élevait à plus de 30 000 requêtes », précise Philippe Laget.

« À la demande de la direction, tous les courriers de plus de six mois ont été supprimées ! » indique le syndicaliste.

« La colère et l’agressivité des particuliers ne cessent de croître, les gens sont excédés par la dématérialisation des démarches et les non réponses de l’administration. Et puis, il y a tous ceux qui n’osent pas faire de réclamation ou ne savent pas comment s’y prendre. »

« Une soixantaine d’enfants de tout juste 3 ans imposés »

« En octobre dernier, dans les Bouches-du-Rhône, illustre-t-il également, une soixantaine d’enfants, dont certains avaient tout juste 3 ans, ont été imposés sur des résidences secondaires ! ».

Sollicitée par nos confrères de La Provence, la direction générale s’est uniquement contentée de dire qu’elle s‘ »investit (au maximum) sur l’utilisation des outils numériques depuis une dizaine d’années pour faciliter l’exercice de ses missions ».

« À chaque nouveau logiciel, du personnel est supprimé, déplore la CGT. Nous avons perdu en France 300 emplois pour le contrôle des piscines. Les géomètres ne peuvent plus se rendre sur le terrain ».

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